J'ai découvert Child of light dans le top SensCritique des jeux les plus esthétiques, après avoir joué à Journey. Ça avait tout l'air d'un jeu indé, mais développé en réalité par Ubisoft. Peu importe, le charme était le même, et je n'ai pas tardé à acheter le jeu sur Steam.
L'histoire se présente comme un conte de fée, l'héroïne est une jeune fille, une princesse décédée dans son sommeil, qui s'éveille dans un autre monde.
Child of light enchante d'emblée par son style graphique, qui évoque des aquarelles animées, et par le charme enfantin de son univers.
Mais j’ai vite eu l’impression que le jeu était véritablement destiné aux gamins, le ton s’avérant trop niais et puéril, notamment dans les dialogues.
On peut noter un certain travail d’écriture de sorte que les paroles soient en rimes, mais les tentatives de mots d’esprit tombent à plat voire sont ridicules.
Il y a un pas à ne pas franchir entre ce qui ravive l’âme d’enfant du joueur et ce qui est infantilisant ; or dans Child of light c’est le cas. A chaque obstacle la fillette se demande "mais comment faire pour blablabla…", comme si le joueur avait besoin de ce type de questionnement ; ça m’a évoqué Dora l'exploratrice.
On nous prend trop par la main, par exemple le fait de devoir projeter une lumière à travers certains objets, de sorte que l’ombre de tel symbole corresponde à telle marque sur le mur… ça aurait pu constituer une énigme, quoique ça aurait encore été un jeu d’enfant de la résoudre, mais là on nous dit directement qu’il faut faire ainsi, comme si ce n’était pas déjà assez évident.
D’après ce que j’avais vu vite fait dans les bandes-annonces, Child of light était pour moi un jeu de plateforme en 2D (avec éléments en 3D), du coup je ne m’attendais pas à un système de combats au tour par tour. Je n’aime déjà pas trop ça, mais en plus on croise des ennemis sans arrêt, donc il faut reproduire la même parade, supporter la même animation qui lance les combats, … Et bizarrement, la jauge de santé des ennemis est absente.
On peut aveugler les ennemis pour continuer le niveau sans les confronter… sauf que dans ce cas, on ne peut augmenter le niveau du personnage, alors que c’est nécessaire pour battre les boss. Du coup, il faut revenir en arrière, et affronter d’autres ennemis…
C’est vite rébarbatif.
Il y a tout de même quelques idées de gameplay pas trop mal, comme l’usage de la luciole qui, quand on l’illumine, redonne des points de vie ou ralentit les adversaires, mais ça ne rend pas les combats plus funs.
Child of light, c’est joli, mais complètement chiant.
J’ai même pas tenu 2h ; j’aurais pu me forcer à continuer, mais je n’avais pas envie de m’imposer un jeu qui ne m’a procure pratiquement aucun plaisir jusque là.