Disons-le d’emblée : Child of Light est une œuvre d’art sous forme d’un jeu vidéo. Tout au sein de ce jeu est présenté dans le seul et unique but de nous faire plonger dans un univers fantastique beau et original, à commencer par les dialogues des personnages. Plutôt que de parler normalement, ceux-ci discutent en rimes, transformant leurs répliques en poésie constante. Il est donc conseillé de jouer au jeu en français (pour les francophones, logique) puisque le sens de certaines phrases peut être difficile à saisir si vous y jouez en anglais, la majorité des dialogues n’étant pas narrés.
Visuellement parlant, Child of Light est une superbe aquarelle mouvante. Le jeu excitera nos iris à travers ses personnages et décors que l’on dirait peints à la main. Tout cela est accompagné d’une trame sonore féérique composée par Béatrice Martin, mieux connue sous le nom de Cœur de Pirate(on aime ou on aime pas), qui nous offre de très belles mélodies au piano, qui donneront une ambiance particulière à chaque combat et niveau présenté. Bref, on est plongé dans un univers très charmeur tant au point de vue visuel que sonore !
Ce qu'on pourrait reprocher à Child of Light c'est d’être assez simpliste, le jeu ne proposant pas d’armes et d’armures à récolter. De plus, l’expérience s’accumule très rapidement, faisant en sorte que nos héros montent rapidement en niveaux mais ceux-ci acquis n’ont que peu d’impact leurs statistiques. Les arbres de compétences se ressemblent aussi d’un personnage à l’autre, mais cela n’influence en rien le plaisir procuré par le jeu.
A défaut d’avoir des armes et armures, on nous propose de confectionner des cristaux modifiant la puissance de votre équipement ou octroyant certains bonus élémentaux... Bon ok c'est du déjà vu !!
Oui, Child of Light n’est pas un jeu très complexe ou approfondi, mais il n’en offre pas moins une expérience agréable et divertissante. Ceci dit, il y a quand même certains éléments qui font grincer des dents :
La durée de vie, contrairement à un jeu de rôle on va dire de type classique, prend de 10 à 12 heures pour être complété (100 %). C’est assez peu, d’autant plus que le mode coopératif n’ajoute pas grand-chose, le second joueur se contentant de contrôler Igniculus et jouant un rôle assez passif en plusieurs endroits.
Certes, on termine Child of Light assez rapidement et on n’y revient pas par la suite, mais on aura quand même droit à une aventure agréable pour nos yeux et nos oreilles.