La trop-belle au bois dormant
UbiArt est une technologie que j'adore. Alors, quand j'ai appris que le moteur artist-friendly, utilisé dans les deux derniers Rayman, allait être utilisé dans deux jeux qui n'ont pas grand chose à voir (un RPG et un point n click), il ne m'a pas fallu 10 000 campagnes de pubs pour attendre.
Me voici donc devant le RPG, Child of Light.
Vous incarnez Aurora, une enfant aux cheveux écarlates, envoyée dans le monde de Lémuria alors que le monde extérieur la croit morte. Sa mission est de faire revenir le Soleil, la Lune et les étoiles, que la Reine de la Nuit a volés. Elle a pour cela l'aide d'Igniculus, une luciole-sidekick rigolo, qu'un partenaire coop pourra incarner.
Nous voilà donc embarqué dans un RPG 2D avec des graphismes enchanteurs. Malheureusement, malgré tout ce que cela peut promettre, l'exploration se fait à un rythme assez lent, et, au son de la musique un peu éculée (mais efficace) de Cœur de Pirate, on aurait presque l'envie de dormir. Surtout que certains élements de level design rappellent fortement Rayman Origins/Legends et que, finalement, il n'y a pas grand chose à faire.
Heureusement que les combats sont là. Le système à la Final Fantasy est vraiment pas mal pensé, avec notamment la possibilité pour Igniculus d'intervenir en temps réel, afin de donner du mana, de la santé, ou de ralentir les ennemis. Ce qui aurait pu être du simple tour-par-tour est finalement plus agréable que ça, même si l'effet de surprise ne dure qu'un temps.
Ça me fait du mal de finir mes paragraphes sur des notes négatives, mais c'est comme ça. Normalement, je suis vraiment client de ça. J'aurais aimé être emballé par Child of Light autant que possible, et il en avait le potentiel, mais il se cache trop derrières des idées mignonnes (le design, les personnages, le jeu tout en rimes) , mais qui ne peuvent pas, à elles seules, nous repaître.