Oh, Aurora, laisse-moi m'emporter dans ton univers... !
Je n’étais pas sûr de la note finale que Child of Light recevra. Mais, après avoir terminé le jeu depuis quelques heures maintenant, Child of Light mérite ses 9 étoiles. Le jeu en soit est un bijou.
Pourquoi est-ce un bijou ? Par son design, sa musique, son gameplay et son histoire.
Child of Light se déroule dans un pays imaginaire nommé Lemuria. On commence donc avec Aurora, jeune fille aux cheveux écarlates virevoltants, qui croit être dans un cauchemar. Puis elle rencontre une petite luciole nommée Igniculus, personnage qui sera grandement utile dans son aventure. D’autres personnages, préoccupés par leur malheur, seront aidés par Aurora et, par la suite, ils accompagneront Aurora. Un élément à ressortir est que toute l’histoire est écrite en rimes, ajoutant ainsi une petite touche féerique déjà présente dans le jeu. Certains des personnages, notamment les arlequins, possèdent une histoire interne intéressante et plus émotive que les autres. Child of Light n’est pas un jeu où il y a une histoire à l’eau de rose où tout est joyeux oh non. La mort est très présente dans ce jeu, ainsi que la trahison. De plus, plus l’histoire évolue, plus Aurora devient mature. On se sent interpelé par le jeu, comme si nous vivions nous-mêmes l’histoire.
Les graphismes sont magnifiques. Le style aquarelle bien présent rend la nature soit autant sombre qu’on le souhaiterait ou vivifiante. Les arrière-plans sont extrêmement bien dessinés, les détails sont ahurissants. Les personnages sont tout aussi bien dessinés et bien colorés, surtout le design des arlequins et d’Aurora (quelle belle chevelure d’un rouge éclatant !).
Je ne connaissais pas ce système de combat qui est déjà présent dans certains jeux, cependant je l’ai apprécié et même je le trouve particulièrement facile à planifier. En effet, ce sont des combats où seulement deux personnages peuvent se battre contre un maximum de trois ennemis. Tout ce qu’on a à faire, c’est d’attendre quelques instants, puis choisir une action et attendre de traverser la barre d’action pour attaquer. Ce semble simple ? Pas tout à fait, puisque chaque attaque possède une vitesse d’exécution, passant de instantanée à très longue. Alors, comment faire pour ne pas se faire interrompre, c’est-à-dire se faire attaquer pendant que nous sommes dans la barre d’action et ainsi perdre notre chance d’attaquer ? Grâce à Igniculus. En effet, cette petite luciole accomplit deux rôles lors des combats : guérisseur et ralentisseur. Il peut régénérer la vie de nos personnages, mais aussi ralentir les adversaires, permettant ainsi à nous d’interrompre leurs attaques. Cependant, Igniculus a un pouvoir limité, on doit alors doser la quantité de vie à régénérer et le temps à ralentir un adversaire. Heureusement, pendant les combats, on peut renouveler l’énergie d’Igniculus grâce à des petits arbres.
Parlons maintenant de la musique. Lorsque j’ai su que c’était Cœur de Pirate qui composait la musique, j’étais sceptique, puisque généralement, je n’apprécie pas ses chansons. Cependant, dès la première minute du jeu, elle m’a charmé. Le piano utilisé dans presque toutes les pièces et l’harmonie des autres instruments permettent de raconter l’histoire sans donner aucun mot. Et c’est ce qui nous permet d’être encore plus accrochés à cet univers. Je lève mon chapeau.
En somme, le jeu est magnifique et mérite d’être joué. Il est différent des autres et son caractère unique est ce qui lui donne son charme. Le jeu étant relativement facile en mode normal, on peut toujours changer, au cours de la partie, la difficulté et le rendre ainsi beaucoup plus stratégie.
Le seul bémol : seulement un fichier de sauvegarde. Bien dommage.