Avec Child of Light Ubi nous propose son Costume Quest : même approche sur le fond (univers enfantin et direction artistique soignée) et même approche sur la forme (un système de jeu de rôle basique, une pincée d'exploration et une durée de vie réduite). Visuellement la réussite est incontestable : l'univers est enchanteur et l'ambiance suffisamment soignée pour que la magie opère. Par ailleurs le système de jeu, s'il épuise vite ses quelques subtilités, est suffisamment efficace pour ne pas ennuyer le joueur le temps des quelques heures que dure l'aventure et s'avère à ce titre plus convainquant que celui de Costume Quest. Mais pour sympathique qu'il soit ce Child of Light touche rapidement ses limites : dans l'écriture d'une part (l'histoire est sans intérêt, l'idée -plutôt originale- de la versification abouti à des rimes d'une grande pauvreté et des tournures alambiquées) et dans l'exploration d'autre part (s'il fait penser au départ à un metroidvania et amorce quelques éléments de puzzle l'arrivée du pouvoir de vol -plutôt pertinent du point de vue de l'ambiance- ruine vite cette intention, sauf lors de quelques énigmes triviales). En fait Child of Light peine à convaincre au-delà de son charme intrinsèque, qui heureusement suffira à porter le joueur jusqu'au bout ; il s'avère trop superficiel pour être autre chose qu'un titre honnête, auquel il aurait finalement fallu s'affirmer soit sur le plan narratif soit sur le plan ludique pour devenir un grand jeu.