Du grand n'importe quoi à consommer à petites doses
Chivalry fait partie de ces jeux dont la réalisation technique se balance nerveusement entre le passable et l'abominable : rien qu'avec les coups d'épée dans le vent, les nombreux pics de latence et le framerate parfois un peu capricieux, il y a de quoi en perdre la tête. Mais ce serait dommage de passer à côté de ce magnifique cocktail à base de démembrements sauvages, de coups de tatane et de masses dans la gueule, glorifié par quelques emotes aux doublages délicieusement débiles.
Chivalry, c'est avant tout un hurlement bestial après trois frags au moulinet exécutes avec brio, ou après l'humiliation de deux adversaires qui s'attendaient à en finir rapidement.
Chivalry, c'est aussi quelques crises de fous rires déclenchés par la décapitation malencontreuse d'un frère d'armes, ou par un simple échec critique.
Un inclassable de qualité, que j'ai fini par détester rapidement avant de lui redonner sa chance (le passage de la version Linux en beta a un peu aidé). Je ne sais pas s'il me tiendra en haleine sur la durée, mais pour le moment, c'est un excellent défouloir à petites doses.