En cette année bénie de 1992, où j'étais encore jeune et fringant... oui, bon, encore jeune, j'obtins mon premier vrai boulot, et mon premier vrai demi-salaire. Sitôt mes deniers empochés, je courus m'acheter ce qui fût ma première d'une longue liste de consoles de jeux vidéos : la Super Nintendo.
Les années passèrent, et, en 1995, après une foultitude de jeux terminés, un beau matin vers 15 heures, au détour d'une boutique de République, un commerçant averti me conseilla un jeu dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors. Je suivis son conseil et acquis la bête. Grand bien m'en prit. Car le soir même, je tombais amoureux à tout jamais...
Chrono Trigger a tout pour lui. Tout. Tout y est énorme. CMB diraient certains - mais ils mentiraient. Bref. Le scénario est d'une profondeur rarement atteinte jusqu'alors - et même depuis, il reste un modèle du genre. La quête principale est une des plus prenantes jamais joué, le chara-design est incroyablement réussi (merci Mr Dragon Ball), les quelques mini-quêtes subliment encore l'intérêt déjà considérable, les combats sont formidablement bien pensés, les musiques restent inoubliables même 18 ans après, l'ambiance générale réussit le tour de force d'alterner de l'action, du drame, du romantisme, de l'humour, du suspense, des rebondissements, et tout cela de la manière la plus magistrale qui soit...
Non vraiment, Chrono Trigger n'est pas une simple réussite. C'est un chef d'oeuvre, inégalable et d'ailleurs inégalé à ce jour sous bien des aspects. Un véritable modèle du genre.
Chrono Trigger, je t'aime.