Un univers un peu trop impersonnel pour un titre aussi inutilement bavard mais néanmoins il s'agit probablement du jeu Cyberpunk qui parvient enfin à véhiculer cette sensation de gigantisme inhérente au genre.
Deux recommandations avant d'y jouer :
- La vue FPS renforce considérablement l'immersion et l'impression d'insignifiance au sein de cette mégalopole titanesque. Même si la conduite en devient un peu plus laborieuse, je vous conseille vivement de vous contraindre à cette vue subjective pour vous immerger dans cette ambiance parfois étouffante.
- La quête principale est nettement plus intéressante que les nombreuses intrigues secondaires qui parsèment le jeu mais tendent un peu à diluer son propos. Que ce soit au niveau des personnages rencontrés, de la tension suscitée ou des choix proposés, vous pouvez clairement vous focaliser sur le récit principal et garder le reste pour le EndGame si vous avez encore envie de parcourir cet univers un peu plus longtemps.
Une belle immersion même si l'aspect Walking Simulator pourra en rebuter certains. Si le jeu était parvenu à concilier ses fortes ambitions narratives avec un gameplay plus oppressant, à l'image de l'angoisse véhiculée par les mécaniques de Papers Please, sans doute l'impact de sa démarche interactive aurait été bien plus conséquent en associant véritablement l'écrasement sociétal sans cesse rabâché par le récit avec un vrai sentiment de pression palpable auprès du joueur. Mais si vous avez toujours souhaité une retranscription vidéoludique de cette fameuse séquence de Blade Runner où Deckard s'accorde quelques moments de contemplation en observant l'immensité d'une cité fourmillant de lumière, alors Cloudpunk en est indéniablement l'incarnation interactive la plus proche.