Mon let's play sur Crash Bandicoot (Playstation)
C’est avec ce premier jeu que Crash Bandicoot deviendra la mascotte de Playstation pour un moment (même si il n’aura pas le niveau de Mario et Sonic et qu’il finira par se faire remplacer par Lara Croft). C’est en 1996, sous le développement de Naughty Dog, que Crash Bandicoot sortira en France, un animal particulier qui parcourt des niveaux de plateformes pour affronter le docteur Neo Cortex et sauver sa copine faite prisonnière de celui-ci. Malgré qu’il ne s’agisse pas du jeu qu’on retienne le plus sur Crash, il faut reconnaître que c’est un très bon jeu très bien travaillé. Cela n’empêche pas de faire quelques petits reproches au jeu mais c’est un très bon premier opus pour la licence.
Positif
- En terme de level-design, le jeu est très bien géré. Cela dépend des niveaux mais on a plusieurs types, les niveaux de course-poursuite avec un rocher qui nous court après avec la caméra face à nous, les niveaux classiques avec la caméra dans notre dos ou sur un bon plan 2D pour voir un peu du niveau. Et même les différents niveaux sont bien gérés, y compris avec quelques passages secrets qui nous font un peu douter mais qui fonctionnent bien.
- Ici, pas de texte pour vous expliquer ce que vous pouvez faire, vous apprenez tout par vous-mêmes. De plus, vous devez apprendre comment affronter tel ennemi et passer tel obstacle, du bon game-design travaillé. C’est aussi le cas pour les boss où il faut un peu réfléchir mais avec des bonnes stratégies qu’on comprend assez bien.
- Les niveaux bonus sont sympathiques. Ils se trouvent avec 3 portraits similaires d’un personnage (il y en a deux types max par niveau) et vous aurez accès à un niveau bonus. La défaite ne vous fera pas perdre de vie, juste retourner au niveau principal mais ce sont des bons niveaux bonus (même si c’est à accès unique).
- Les décors seront surtout des décors de jungle mais il arrivera qu’on varie avec des temples, des laboratoires ou même le village des indigènes. Il est vrai que les décors ne varient pas avec le temps mais ce n’est pas grave, ça reste des décors très travaillés et jolis à voir pour ce jeu.
- Si on ne touche pas au jeu lors de l’écran-titre, on assiste à l’introduction du jeu où Crash est en train de se faire tester par Cortex avant de s’échapper et de voir qu’on doit sauver notre copine. C’est une bonne introduction pour motiver les joueurs et les joueuses à jouer à Crash.
- Question gameplay, en dehors de quelques soucis de maniabilité, ça va. On apprend rapidement les touches et on prend le gameplay en main petit à petit en avancant petit à petit. Donc oui, on peut dire que le gameplay est de bonne qualité.
- Question difficulté, le jeu évolue bien au fur et à mesure. Plus on avance et plus la difficulté est difficile tout en restant faisable. Enfin, les derniers niveaux vous demanderont plus de concentration mais ça reste une difficulté bien gérée.
- Les boss sont assez sympathiques. Il y en a plusieurs et chacun se bat d’une manière différente. En tout cas, les boss sont variés et sont tous fort sympathiques à affronter, même si les derniers demanderont un petit peu de jugeote.
- Vous croiserez pas mal d’ennemis au fur et à mesure de votre avancée. Le vestiaire varie pas mal en fonction des différents niveaux et de la difficulté, il y en a pour tous les goûts pour un jeu d’aventure et de plateformes.
- Ce premier jeu nous offre un univers assez intéressant. De part ses ennemis, ses décors et ses personnages, c’est un univers intéressant qui nous est offert ici et on a envie d’en découvrir encore plus sur cet univers.
- L’écran de sélection de niveaux est plutôt pas mal. Même si on sent que ça s’inspire de Mario Bros 3, le fait d’y voir notre personnage sur le lieu en 3D avec un petit aperçu du territoire, c’est une bonne chose.
- Nous avons le droit à des très bonnes musiques qui restent dans la tête et qui donnent envie de les réécouter en dehors du jeu. Toutes les musiques de ce jeu sont qualitatives, un vrai plaisir pour les oreilles.
- Pour 1996, le jeu est plutôt joli visuellement. Sincèrement, les graphismes peuvent piquer aujourd’hui, surtout comparé au remake, mais il faut reconnaître que c’est de bonne qualité pour l’époque.
- Les animations des différents personnages sont sympathiques. Quel que soit le personnage qu’on y voit, on sent que les animations sont de qualité, et c’est le cas pour toutes les animations.
- Une fin sympathique pour Crash Bandicoot et le joueur ou la joueuse qui l’a incarné. En voyant cette fin, on arrive à se dire que c’est une fin méritée pour Crash après tout ce qu’il a traversé.
- Le game-over est un petit peu classique mais il est pas trop mal pour l’époque. C’est un simple game-over avec le choix de ce qu’on veut faire, c’est classique mais ça reste pas trop mal.
Négatif
- Crash a deux petits soucis, des chaussures en savon et une maniabilité de saut un peu discutable. Pour les sauts, il faut vraiment bien appuyer sur la flèche pour avancer et crash ne sait pas s’arrêter ou ralentir par lui-même dans les airs. Là, ça va encore car ça demande un peu d’habitude. Par contre, pour les chaussures en savon avec un tourbillon, c’est un peu trop difficile à gérer quand on doit atteindre une petite plateforme qui a un ennemi qu’on doit vaincre. Ceux qui l’auront fait comprendront mieux mais c’est réellement un souci.
- Imaginez un jeu de plateformes où vous devez jouer avec les touches directionnelles de la manette playstation, ça finira par vous faire mal aux doigts. Et sachez que les manettes, au début, n’avait pas de joystick pour faire bouger le personnage donc plus difficile à manier. C’est plus un défaut lié à la console qu’au jeu mais on devait tout de même en parler car beaucoup de joueurs de playstation des années 90 ont du connaître ce problème de manette.
- On pourrait croire que les sauvegardes se feraient dans l’écran de sélection des niveaux, et bien non. En fait, vous devez trouver un niveau bonus de Tawna et le finir pour avoir le droit de sauvegarder votre partie, ce qui étrange. Pourquoi ne pas avoir mis le système de sauvegarde dans l’écran de sélection des niveaux ? Ca rend la chose beaucoup plus difficile.
- Il arrive parfois qu’on ait des bugs de programmation du jeu. Par exemple, de vaincre un ennemi avec le tourbillon et celui-ci va en direction de l’ennemi mais qu’il disparaît avant de toucher l’ennemi alors qu’il était censé le toucher. C’est léger et ça n’arrive pas souvent mais, quand ce genre de choses arrivent, ça pourra peut-être vous énerver.
- Lors des niveaux bonus, vous n’avez pas de mur invisible pour vous garder dans ces moments en 2D. Certains diront que c’est un détail mais ce détail va rapidement vous soûler quand vous mourrez à cause de ça dans les niveaux bonus.
Au final, Crash Bandicoot est un très bon jeu d’aventure et de plateformes de l’époque mais qui se joue encore aujourd’hui malgré un remake plus intéressant. Franchement, si vous avez encore une playstation ou que vous voulez le tester sur émulateur, allez-y parce qu’il est réellement un très bon jeu de la console. On a des bons graphismes (pour l’époque), des beaux décors, des belles musiques, une difficulté qui progresse bien au fur et à mesure, un level-design maîtrisé et des boss de bonne facture. Après, il est vrai que le manque de mur invisible dans les niveaux bonus, le fait d’utiliser les touches fléchées et que les chaussures en savon de Crash sont un peu problématiques. Mais bon, malgré ses défauts, c’est réellement un très bon jeu à essayer si vous êtes fans du genre. Et pour ceux qui ont du mal avec les graphismes rétros, tentez la version remake qui est plus belle et corrige le souci de maniabilité de Crash.