La cyber-rédemption est-elle en marche ? Eh bien...

Critique réalisée sur la version PC (i5-9300HF/RTX2060), version GOG 1.52.

Je dois dire que Cyberpunk était un titre que j'attendais pas mal. Comme beaucoup, j'ai vu le désastre arriver. J'ai vu les tests à trous dans les médias, avec des plateformes manquantes, les rumeurs pointer, puis le jour J, la déception était présente. J'ai donc remis à plus tard mon achat, et j'ai profité d'une promo flash pour me le procurer à bas prix.

Je ne reviendrais pas ici sur l'histoire, plutôt sympathique et qui donne envie de la suivre, le gameplay en général, plus proche d'un GTA que d'un Witcher. Sur les généralités du jeu, vous lirez quantité d'autres critiques sur ce site qui reviendront sur lesdits points et dont je partage le point de vue.

Non, ici, on est là pour traiter du jeu dans l'état dans lequel il est au moment où j'écris ces lignes. Et on est en droit de se poser quelques questions :

- Est-ce que CP2077 est jouable en l'état ?

Oui. Fini en grande partie les fuites de mémoire et un jeu qui mettait à genoux malgré lui même les configs les plus puissantes, le jeu affiche une stabilité remarquable comparé aux premières versions. Ce qui n'enlève pas le fait que cette stabilité (relative, j'y reviendrais) aurait dû être là depuis la version 1.01, hein, qu'on soit clair.

- Est-ce qu'il est appréciable en l'état ?

Oui. La ville est immersive et il y a beaucoup à faire, entre la quête principale, les objectifs secondaire, les petits événements qui sont générés de temps à autre font qu'on ne s'ennuie que très peu.

- Est-ce qu'il a entamé sa rédemption ?

Non, loin de là. Déjà, au niveau du contenu : il manque encore beaucoup de choses par rapport à ce qui nous avait été promis à la base. La gestion de crise, si elle n'est pas catastrophique, reste néanmoins très bancale, avec peu de communication (mais ça évite le syndrome Molyneux[1], des patchs qui arrivent au compte-goutte, et au final on a l'impression que le jeu peut être à l'abandon, même si ce n'est pas forcément le cas.

Ensuite, si le jeu est d'une stabilité toute relative, il reste encore beaucoup de progrès à faire dans l'IA des véhicules (et aussi éviter que les véhicules buguent pour un oui pour un non, ce qui peut être bloquant pour des missions les impliquant), dans la gestion du trafic également. Quelques crashs peuvent survenir également, même s'ils restent rares.

À noter que le jeu accepte les mods, et que certains peuvent être très utiles en terme de contenu ou de fonctionnalités.

Dans l'état actuel, Cyberpunk est appréciable. S'il est loin du jeu promis, il reste néanmoins une sympathique expérience. Espérons que CD Projekt RED va enfin se sortir les doigts pour nous terminer ce qui aurait dû être l'un des meilleurs jeux de la décennie, s'ils n'avaient pas été pressés de le sortir.

Vivement.

• [1] Peter Molyneux était un développeur connu pour faire plein d'annonces sensationnalistes à la presse jeu vidéo sur le contenu des jeux qu'ils dirigeait sans que les équipes de développement ne soient au courant des annonces.