Premièrement, il faut jouer au jeu après Danganronpa : Trigger Happy Havoc et Danganronpa 2 : Goodbye Despair. Vous serez tout simplement perdus si vous n'avez pas connaissance des événements précédents et suivants Ultra Despair Girls.
L'histoire, c'est en gros Komaru, soeur de Makoto Naegi, qui se retrouve à jouer pour sa vie dans une ville entière, pourchassée par d'affreux gamins qui souhaitent exterminer tous les adultes, ou plutôt, tous les "Démons", comme ils les appellent.
Assez différent des deux autres opus, n'est-ce pas ? Et pourtant, UDG est bien un opus de la série, on ne peut s'y tromper : les diverses sortes de Monokumas en ennemis, les Cartouches de Vérité à tirer sur les événements, la bande-son...
Tiens, parlons-en. Les musiques sont principalement des remixes (il y a par exemple cinq variations du même thème, Wonderful Dead, pour l'exploration de la ville selon les chapitres) mais certains nouveaux morceaux sont également présents. Les doublages anglais sont d'assez bonne facture (surtout si on passe les dialogues des gamins), mention spéciale pour Komaru et Toko, et les doublages japonais sont comme à leur habitude, très bons. On retiendra néanmoins plusieurs problèmes : d'abord, la doubleuse de Komaru semble dans les derniers chapitres osciller entre une voix mature et une voix bien plus aiguë (ça se voit surtout dans les cinématiques). Ensuite, les thèmes sont trop répétés, et l'on a parfois envie de couper le son.
Les personnages sont très attachants et parfaitement maîtrisés, peut-être plus que dans DR1&2. Komaru subit une évolution bien pensée, et sa relation avec Toko est bien exploitée. Leurs échanges sont touchants, parfois amusants, parfois déprimants. Le reste du cast est intéressant; les cinq antagonistes principaux sont, bien qu'irritants, à la hauteur de leur rôle, et les quelques adultes "importants" sont bien écrits (mention particulière à Haiji Towa, qui est vraiment réaliste).
Le scénario est bon, il ne reste pas de zone d'ombre, les dialogues sont divertissants, les retournements de situation, quoique moins nombreux que dans DR1&2, sont de bonne facture. On voit une autre interprétation des termes "espoir" et "désespoir", et plusieurs fois on se surprend à apprécier le fait que l'univers n'est plus autant manichéen qu'auparavant.
Les chapitres sont longs, et le jeu a une durée globale honorable. Le mode de difficulté "Despair" (le plus dur) n'est pas si éprouvant que ça, mais à plusieurs reprises donne un challenge respectable.
J'ai été agréablement surpris, malgré un chapitre 4 décevant, le jeu contient des passages d'anthologie, et est essentiel à l'intrigue comme le prouve en ce moment-même l'anime "Danganronpa 3 : The End of Hope's Peak Academy".
Sur ce, il ne me reste qu'à platiner le jeu et lire le bouquin additionnel "Ultra Despair Hagakure". Ça promet ;)