Thief 2 apporte son lot de nouveautés, de caméras à éviter et de gadgets à utiliser. En outre, la carte est plus lisible et indique grossièrement la position du joueur, ce qui lui évite d’être complètement perdu dans des niveaux toujours aussi complexes, auxquels viennent s’ajouter quelques missions spéciales qui permettant de faire varier un peu les objectifs habituels.
Malheureusement, bien que cette suite soit objectivement plus riche et meilleure côté gameplay, je me suis rendu compte que la plupart de mes souvenirs, disons les meilleurs, ne provenaient pas d’elle, mais de son aîné… et j’ai donc dû regarder un walkthrough sur Youtube pour me rafraîchir la mémoire. La loose.
Je crois que l’ambiance du premier jeu m’a bien plus marquée que celle de sa suite, et le doublage n’y est certainement pas pour rien, lui qui semble avoir été réalisé par les modestes moyens des développeurs. Cependant, les deux titres partagent cette touche bien kitsch, même si j’ai une préférence pour les fanatiques du premier opus (ça leur donne un petit côté Sacré Graal !).
Qu’est-ce qui a changé ?
Attention, spoiler : https://youtu.be/5M42XTWcjQ0
Voilà. Entendre cette voix, répétée en continu par une armée de robots, m’a totalement fait sortir du jeu, jusqu’à ce que je me résigne à le terminer.
La formule de Thief, mélangeant fanatisme religieux (dispensé par de petites cinématiques terrifiantes), morts-vivants et monstres imprévisibles, avec un sound design aux petits oignons, fonctionnait tellement bien… que celle tentée ici m’a presque parue fade. Ou peut-être trop anachronique pour être vraisemblable.
Je suis tenté de croire que j’ai aimé Thief pour les mauvaises raisons, en privilégiant l’ambiance surnaturelle et horrifique avant toute chose. Peut-être. À vrai dire, la seule perspective de cambrioler un lieu m’emmerde profondément.
Il me faut autre chose pour me motiver, et Thief 2 ne me l’a pas vraiment donné.
Au moins, la fin est moins catapultée, je ne peux pas dire le contraire.