Hey dude, where's my vaseline?

Graphismes
Dark souls ne vous décrochera pas la rétine, ses arguments sont clairement ailleurs. Le moteur graphique commence à dater, part ses textures approximatives voir baveuses, son framerate irrégulier et ses animations « old school ». Le character design est en revanche très inspiré voir un peu barré par moment, on ne se fait pas tuer par une coquille St Jacques sur pattes tous les jours (WTF !). Les boss sont magistraux mais rassurez vous, les développeurs ont tout fait pour que vous n'ayez pas le temps d'admirer le décor. Le level design est quand à lui un exemple du genre, vous êtes plongé dans une architecture machiavélique où la mort rode à chaque détour d'un couloir. Les zones paraissent confinées mais il n'en est rien, tout se recoupe à un moment ou à un autre pour vous ouvrir les portes d'une aire de jeu d'une grande envergure.

Gameplay
Simple au premier abord, Dark souls offre son plein potentiel très rapidement. Commence alors les ennuis et les mots souffrance, exigence, déchirement, épreuve et autres tortures deviennent votre pain quotidien. D'une difficulté parfois déconcertante, chaque erreur de votre part se solde par une mort brutale et inévitable doublé d'une haine incommensurable envers la créature qui vous a ôté la vie. A la manière d'anciens RPG, vous devez récupérer votre âme sur les lieux du crime sous peine de perdre l'XP accumulé jusqu'alors. Seulement voilà, chaque sauvegarde ou reset de position après une mort déclenche le repop de tous les monstres de la zone .... Et si vous avez le malheur de mourir à nouveau sur le chemin vous perdez alors votre âme et tous les bonus auquel elle était liée, vous avez dit masochisme ? Autant dire que le fait de trouver un nouveau point de sauvegarde provoquera chez vous une réaction de joie inespérée. Dark souls est un jeu exceptionnel tant du point de vue de la concentration exigée que de sa progression maitrisée de bout en bout.

Durée de vie
Simplement monstrueuse ! La durée de vie de Dark souls talonne sans problème celle de Skyrim et quand on pensait l'avoir fini, ne serait ce que l'histoire, « le mode new game + » sort des ombres pour les plus masochistes d'entre nous qui auront le courage d'en remettre une couche. A la manière d'un MMORPG, vous pouvez choisir d'activer ou non le mode PvP pour pimenter un peu plus votre (déjà) difficile aventure. En solo la facture s'élève à 50 heures de jeu minimum sinon rien !

Scénario
Léger point faible du jeu qui ne s'embarrasse pas de cinématiques affriolantes, ni de dialogues interminables. Tout est misé sur le gameplay, a tel point qu'on s'en trouve un poil déçu d'une fin bâclée, qui aurait mérité plus de réponses à nos questions. Le fait que le joueur se sente perdu et désemparé fait partie intégrante de l'expérience.

Bande son
L'alternance de silence total plongé dans le noir, aux musiques épiques des boss, soyez sur que vos poils se dresseront plus d'une fois. Les bruitages accompagnent parfaitement vos combats entre la peur d'être attaqué et la jouissance de pulvériser un monstre avec toute la violence dont vous êtes capable.

Note finale : 9 | 10