L'apprentissage par l'échec.
J'ai souvent entendu et lu que Dark Souls, à cause son excessive difficulté, était typiquement le genre de jeu qui n'aime pas les joueurs. Je crois bien au contraire que c'est tout à fait l'inverse : les développeurs de Dark Souls aiment tellement les joueurs, qu'ils ont décidé de ne pas les prendre pour des demeurés.
Passons rapidement sur les défauts (tout sauf rédhibitoires) du soft :
Ce n'est pas très beau (mais loin d'être hideux), ça donne l'impression d'avoir été codé avec des moufles (certains ralentissements et bugs sont juste incompréhensibles...) et ce n'est vraiment, mais alors vraiment pas user-friendly (pas de cartes du niveau, pas de pause...).
Voilà, de mon point de vue, c'est tout pour les défauts. Mais cela est à tempérer car ce ne sont pas des défauts majeurs puisqu'ils participent à la cohérence et au charme du titre.
Tout le reste est un sans faute : L'atmosphère réellement prenante et la coopération au travers d'un système multi-joueurs original sont un atout du soft, mais la principale force de Dark Souls réside surtout dans la richesse du challenge proposé aux joueurs. Ici, pas question d'être pris par la main, vous allez apprendre par l'erreur. Et des erreurs, vous allez en commettre. Et sachez que les conséquences sont irrémédiablement punitives. Vous allez en baver, mourir, tout perdre, pester, recommencer, mourir encore mais pour revenir plus fort, plus expérimenté. Et ces morts-vivants qui vous causaient tant de dégâts au balbutiement de votre partie seront de la chaire à canon (enfin à épée...) quelques heures plus tard. Les boss sont tellement impressionnants que vous tremblerais de peur rien qu'à l'idée de les affronter. Mais une fois vaincus, vous allez vivre un sentiment d'accomplissement et de toute puissance inégalable,... jusqu'au boss suivant, bien sûr plus redoutable, qui vous mettra une misère.
J'ai au fond de moi le sentiment que ce jeu est l'expérience qui pourrait se rapprocher le plus de la réalité (si l'on fait bien sûr abstraction des morts-vivants, des tueries à l'épée, des Dragons et autres abominations). On commence faible et impuissant puis on gagne en expérience au fil de nos succès, mais surtout de nos échecs. On se laisse guider par les autres, certains vous aident, d'autres vous spolient. Il n'y a pas de retour arrière possible, chaque décision et chaque acte est définitif, pour le meilleur et pour le pire.
Pour conclure : Dark Souls n'est pas un jeu intuitif et paternaliste, il n'est pas à mettre entre tous les pads, il vous demandera de l'investissement et de l'acharnement au-delà de votre imagination. Mais une fois passées toutes ces difficultés, vous serez tout simplement fier de vous avoir surpassé, et cela vaut tous les trophées et autres achievement du monde.