"I beg of you, remember my name. For I may not myself..."

A l'unanmité, Dark Souls II a autant plu qu'il a déçu. Chacun est d'accord pour dire que le jeu est bon voire excellent mais qu'il est globalement moins réussi que les précédents. On sait que Dark Souls II n'a pas été réalisé directement par Miyazaki (trop occupé sur BloodBorne) et pour beaucoup il ne faut pas aller chercher vraiment plus loin l'explication.

Le monde imbriqué, la cohérence de l'univers, les raccourcis qui font de Lordran une galaxie en trompe l'oeil, la verticalité et/ou l'ingéniosité des "tableaux" sont tous des éléments très caractéristiques et appréciés de Dark Souls qui n'ont pas fait (ou pas totalement) le voyage. Evidemment, le fait que Dark Souls II offre dès le départ la téléportation joue pour beaucoup dans cette nouvelle conception du monde. Les niveaux s'enchaînent comme dans un Super Mario, les uns derrières les autres. Il faut se rendre à l'évidence : peu importe le cheminement dorénavant.

Mais comment nier que la téléportation désormais accessible immédiatement apporte au jeu une vraie souplesse ? De manière générale, on pourrait penser que ce que Dark Souls II perd en inspiration (nous y reviendrons), il le gagne en fluidité et efficacité. Plus de tableaux et d'environnements, plus de boss ; en ce qui me concerne j'ai passé infiniment plus de temps à paufiner mes stats et à faire des "essayages" que sur Dark Souls. Mon compteur Steam est d'ailleurs sans appel : bien que mon coeur penche voire bascule pour le premier épisode, je cumule le double d'heures sur le second.

Plus efficace donc mais moins "somptueux" ? L'ensemble est moins marquant, moins cohérant que Dark Souls mais pourtant plus bavard : un comble ! L'aventure est plus individualiste, moins pénétrée d'enjeux qui vous dépassent. Malgré tout, il y a de nombreux très beaux moments dans Dark Souls II. Des exemples ? Vengarl dont la tête vous conseille de fuir le corps. Cette Forteresse de Fer qui sous la mégalomanie de son architecte s'enfonce plus lourde que jamais dans la lave. Le Chateau de Drangleic. Cet incroyable tombeau titanesque qui s'illumine d'un seul tenant. Vendrick. Cette fille qui ne reconnait plus son père à moins que ce ne soit le père qui divague ? Cet univers qui perd la mémoire...

Dark Souls est-il meilleur que Dark Souls II ? En ce qui me concerne, oui. Dark Souls II est-il un bon jeu ? Mille fois oui. En 2014, il sera même certainement le meilleur. Et de loin.