Premier constat : Il faut tirer la sonnette d'alarme sur ce jeu. A peine en Early Access, "Darkest Dungeon" est un titre extrèmement prometteur pour tous les fans de RPG Old-School, infusé de Rogue Like.
Une troupe d'aventuriers temeraires, un mal sans nom, des donjons hantés par ses abominations... The Darkest Dungeon, dès le départ pose les bases d'une aventure d'un combat éternel entre le bien et le mal. Avec sa direction artistique ahurissante pour un petit studio indépendant, l'univers du jeu, entièrement en 2D, nous plonge dans un comic sombre, gothique et cruel à la Mike Magnola (HellBoy) ou chaque mort est définitive. Le tout est notamment sublimé par de jolis effets de zoom et de stop motion, qui donne un côté assez dynamique pour des combats en 2D tour par tour. Mais le jeu ne s'arrête pas la, on peut également compter sur l'omniprésence d'un narrateur à a voix sombre et graveleuse, décrivant chacune de nos péripéties à la manière de l'excellent Bastion.
Niveau gameplay, le jeu est donc en tour par tour et fait la place aux fameux "lancés de dès" sur chacune de vos actions, produisant un feeling typique des jeux de rôle papier: Classe multiple, fiche de perso aux stats variés, équipements, compétences propres, traits psychologiques uniques donnant des bonus & malus... On se ballade donc de salles en salles, en trouvant aléatoirement monstre, événements ou objets sur notre chemin. Chaque donjons se préparent à l'avance en planifiant des vivres, campements, équipements (tels des pelles, torches, antivenin, bandages...) et se parcourent selon notre volonté d'aller au plus loin, ou de se tenir à l'objectif en cours. Point important du gameplay, le placement des personnages est extrêmement important puisqu'il détermine quelle capacités vous pouvez utilisez ou non. Ainsi un croisé placé à l'arrière sera incapable de délivrer ses fameux coups d'épées, tandis qu'un clerc situé à l'avant se retrouvera dans l'impossibilité de soigner ses camarades. Rajoutez à cela le fait que certaines situations ou compétences adverses chambouleront votre organisation en plein combat et vous obtenez un système au tour par tour assez stratégique.
Néanmoins, et encore une fois Darkest Dungeon ne s'arrête pas la, puisqu'il propose une mécanique de jeu intéressante basée sur le stress : Chaque ballades dans un donjon confrontera vos héros à leur peurs les plus profondes: s'aventurer dans un donjon sans lumière et sans torche, rencontrer un monstre, se prendre les pieds dans un piège, voir un camarade se prendre un coup fatal... autant d'occasion qui augmenteront le stress de vos personnages et leur chances de sombrer dans la folie ou de surmonter ses peurs dans un instant de bravoure. Les situations invraisemblables deviennent alors monnaie courante et voir son "tank", lors d'un combat décisif, sombrer dans le masochisme et refusant de ce faire soigner fait son petit effet... De même lorsque votre Barbare devient complètement paranoïaque et refuse d'attaquer ces adversaires. Sur ce point, Darkest Dungeon réussit le pari de pousser nos héros et donc par extension nos expériences de jeu, dans leurs derniers retranchements. Pour réduire ce stress omniprésent, la ville du jeu vous propose différentes activités moyennant finances: Jeu, bar, église... Chaque lieux peut être également améliorés pour renforcer ses effets.
Comme vous pouvez le voir à travers cette critique, Darkest Dungeon propose sont lot de mécaniques originales et immersive. Etant pour le moment au début de mon aventure, cette critique s'étoffera au fil des jours, néanmoins et après quelques heures de jeu, Darkest Dungeon est déjà une perle.
20 euros sur Steam (le prix ne baissera ne pas plus selon les développeurs) est un prix relativement correct étant donné la profondeur du jeu (actuellement en Early Access, il est important de le rappeler) et son scénario déjà très bien amené. Amateur de RPG, faites moi confiance et jetez vous dessus !