Deuxième run sept ans après, j'avais déjà terminé la bête en 2010 sur Xbox360. J'ai sauté sur l'occasion d'une belle promotion Steam pour me remettre aux commandes de Guerre, le héros qui n'est rien de moins que l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse.Toujours autant de plaisir sur cette version remastérisée en haute définition, le jeu se boucle en moins d'une vingtaine d'heures, le temps pour Guerre de distribuer quelques branlées à des démons sortis du tréfonds des Enfers.
Pour faire court, la principale originalité de Darksiders est de proposer un univers post-apocalyptique, un peu à la Diablo III, mais dans un décor urbain contemporain. Cela peut perturber au début mais le résultat est réussi. La seconde caractéristique qui frappe dans Darksiders, est qu'il propose un gameplay à la Zelda-like. Vous montez petit à petit en puissance en collectant de l'équipements et des objets disséminés dans les divers donjons pour augmenter votre vie et colère (équivalent ici à la mana). Le monde est semi-ouvert mais il faudra débloquer des compétences pour le traverser tels que le grappin, le masque qui dévoile les objets invisibles, le poing qui explose les murs de glace, galoper à cheval pour traverser certaines parties de la carte etc. Bref, du Zelda quoi ! Question combat, nous sommes à la croisée des chemins entre du Zelda classique (verrouiller la cible et frapper) et God of War avec la panoplie de coups à débloquer tous aussi impressionnants les uns que les autres même si la diversité des combos est bien moindre que dans le jeu précité. En 2010, la mode des QTE battait son plein et Darksiders n'échappe pas à la règle en proposant une tonne d'actions contextuelles pendant les combats, loin, très loin d'être indispensables...
Pas grand chose à reprocher à ce jeu d'action-aventure, il fait tout de manière quasi irréprochable : réalisation impeccable, gameplay nerveux, customisation du personnage, coups, armes, sorts et passifs à débloquer en dépensant des âmes obtenues lorsque vous tuez des ennemis, boss sympathiques mais jamais difficiles... Si peut-être le dernier segment du jeu que j'ai trouvé un peu long. A partir du donjon où il faut libérer Azraël en jouant avec des portails inter-dimensionnels exactement comme dans Portal... Le donjon est moche en plus d'être long et chiant ! J'avais du mal à revenir dessus tellement ça me gonflait. En revanche tous les premiers donjons sont excellents, la progression est bien pensée et les niveaux sont agréables en mélangeant arènes de combat pur avec des énigmes et casse-têtes à résoudre. Rien de bien difficile, j'ai terminé le jeu en mode Apocalyptique.
Vous l'aurez compris, Darksiders est un jeu hybride proposant des combats en armure et à l'épée dans un décor urbain actuel tout en croisant le gameplay d'un Zelda avec celui de God of War. On dit souvent que de tels mélanges ne sont jamais bon signe et qu'ils prouvent que les développeurs n'ont ni imagination ni talent en copiant les maîtres du genre. Force est de constater que Darksiders démontre le contraire en dévoilant une identité propre et une maniabilité progressivement jouissive. L'originalité est donc bien au rendez-vous sauf pour l'apparence du héros à capuche "trop dark", c'est du vu et revu. Conclure ce premier volet me permet d'avoir une bonne excuse pour attaquer Darksiders II avant la sortie du 3ème opus en 2018. Je recommande religieusement.