..// OVERVIEW //..
Développé par Vigil Games et édité par THQ Nordic.
Temps de jeu : 21h.
..// PROS aka "What follows War but Ruin" //..
Un remaster techniquement propre, qui accuse bien le poids des années. Une fois encore, le design Comics/Cartoon profite d'un passage en 4K et 60fps vraiment agréable qui dépoussière complètement la version d'origine dont j'ai retrouvé de vieux screenshots X360 assez ignobles (fait avec un appareil photo en plus). Forcément, c'est un peu rugueux côté modélisations et un peu léger sur les éclairages, mais ça passe large.
Un Dark-Zelda-like réussi, reprenant le design exploration-action-donjon des Zelda de l'époque, avec une progression assez minimaliste, des donjons à puzzles contenant toujours un nouvel accessoire à utiliser contre le Boss du coin, et des combats à pieds ou à par la suite à cheval (mais quelle classe ce Ruin). Le dernier donjon m'a paru un peu long, mais rien de problématique.
Des combats nerveux et brutaux. Proposant un choix assez restreint d'armes et de combos, on maîtrise assez facilement le panel d'attaques à disposition. En récoltant des âmes que l'on peut dépenser pour acquérir de nouveaux pouvoirs ou renforcer ceux déjà connus, on gagne logiquement en puissance, ce qui ne rend pas pour autant les combats anecdotiques. Sans être aussi extrême qu'un Dark Souls, il conviendra de rester attentif et prudent, la barre de vie pouvant fondre en un rien de temps.
La direction artistique de Joe Madureira. Pour qui aime ce type de design "Warhammeresque" comme moi, Darksiders est la bouffée d'air frais que j'espérais en 2010. Du coup, cette adaptation des Cavaliers de l'Apocalypse (de Saint Jean, Chapitre 6, versets 1 à 8) était la parfaite occasion de mettre en avant ce quatuor avec un design qui tabasse un peu plus que le maigrichon elfe vert muet (oui, je suis fâché avec lui). Que ça soit notre Cavalier du moment, War/Guerre, les démons ou les archanges (Uriel au pif ^^), leur design est un vrai régal.
Une version anglaise qui dépote sévère dans les tons graves. J'ai bien tenté de mettre une oreille dans la VF mais sérieusement, War n'est pas au niveau (ni Abaddon, ni Uriel, etc) et pire encore, les trois voix du Conseil Ardent n'ont rien à voir avec la puissance des versions anglaises, avec un résultat juste incomparable. Dans la mesure du possible, optez pour la VO, vos esgourdes chanteront vos louanges pour les siècles des siècles.
..// CONS aka « You have defied the law horseman, you will be punished!" (Le Conseil Ardent) //..
Un léger manque d'identité. Si objectivement je mets de côté tout mon affection pour le design, les voix d'outre-tombe, et Uriel (hem), il faut avouer que Darksiders pioche allègrement chez les voisins. Du Zelda au global, du Portal avec les mêmes couleurs bleue et rouge pour les portails, des combats assez classiques pour le genre, et au final un jeu qui glisse tout seul, mais manque un peu d'originalité.
Trop court. Manquant de contenu secondaire autre que la collecte d'artefacts ou la recherche des morceaux de l'Armure Abyssale, on fait assez vite le tour du jeu. Pour certain(e)s ça n'est pas un problème, car même un jeu de 20h peut représenter un temps à investir assez important. Dans mon cas, c'est comme si j'avais mangé la première pomme-cerise d'Eden d'un apéro apocalyptique... un peu léger donc.
..// CONCLUSION //..
Sorti en 2010, alors que je ne supportais plus la saga Zelda depuis un moment (notamment Link, son héros famélique et muet), puis en version Warmastered en 2016, j'attendais la sortie du troisième épisode pour refaire l'actuelle trilogie (toujours pas d'infos sur un éventuel 4). Si certains passages m'ont paru tirer un poil trop sur la partie puzzle, je n'ai pas boudé mon plaisir de remettre en selle War sans pour autant chercher le 100% cette fois. Après tout, maintenant que Guerre est passé, Mort m'attend, ce qui devrait me mettre en Furie.