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Comme de nombreux jeux récents, qu'ils soient AAA ou AA, Dead Island 2 (2024) n’a pas échappé à une vague de critiques à sa sortie. Entre les polémiques et les doutes exprimés par la presse spécialisée, largement alimentés par un développement chaotique démarré en 2012, et la présence de bugs qui ont entaché l’expérience de jeu malgré des qualités techniques évidentes, le titre a dû faire face à des débuts difficiles. C’est précisément pour cette raison que je joue rarement aux jeux vidéo de cette génération dès leur sortie (comme le récent exemple de Stalker 2). Il est essentiel de se protéger de la déception causée par des jeux inachevés au jour J et d’éviter, autant que possible, de se laisser emporter par l’engouement des annonces en plaçant des attentes démesurées. Pour ma part, et pour revenir au sujet de cet avis, j’ai parcouru Dead Island 2 en coopération avec un ami. Nous avons terminé la campagne en un peu moins de 30 heures, en complétant tous les objectifs secondaires. L’expérience a été vraiment sympathique et rafraîchissante. Quand je dis "rafraîchissante", je fais surtout référence aux décors et à la réalisation technique impressionnante du titre développé par Dambuster Studios, car côté gameplay, on reste clairement ancré dans les standards de l’époque 2010-2015. Disons que, même si le gameplay n’a pas beaucoup évolué, il est difficile d’imaginer de grandes améliorations pour un jeu d’action à la première personne se déroulant dans un monde apocalyptique infesté de zombies (non, on ne veut pas de monde ouvert de merde). Certes, Dead Island 2 reprend le concept de pouvoirs passifs et actifs à débloquer en explorant les différents niveaux, un système déjà croisé dans Back 4 Blood (2021), dont la contre-performance reste dans les mémoires. Cependant, cela apporte peu en termes d’innovation. Le principe central demeure inchangé : trouver des armes de mêlée, souvent loufoques, les améliorer et leur ajouter divers mods (électriques, tranchants, enflammés, empoisonnés, contondants, explosifs, etc.) pour s’amuser — littéralement — à tout déboîter dans la mêlée. Et honnêtement, c’est une réussite ! Je n’ai ressenti aucune lassitude à éliminer des zombies du début à la fin de l’aventure. En revanche, les choses se gâtent dès qu’on aborde la mise en scène et le scénario, qui peinent à convaincre. Mise en scène catastrophique en particulier pour les missions secondaires, c’est nul : vous avez un PNJ en hauteur sur un décor, toit ou ce que vous voulez (pour éviter de se faire croquer), qui vous file des missions en racontant sa vie pendant des heures. Vous pouvez répliquer ce modus operandi sur la totalité des quêtes secondaires que comportent Dead Island 2. Quel dommage ! En réalité ce qui vous accroche à votre clavier ou manette, outre le fait de jouer avec un ou des potes, ce sont les décors magnifiques de Californie : Beverly Hills, Bel Air, Hollywood, Venice etc. Le travail accompli par les développeurs pour recréer ces lieux est tout simplement fascinant. Je vous invite à regarder des comparatifs sur internet, honnêtement, on ne voit pas la différence entre la fiction et la réalité, pire, les décors de Dead Island 2 rendent davantage justice à la beauté de la Californie que la réalité elle-même… Une fois la claque technique digérée que reste-t-il finalement de l’expérience Dead Island 2 ? Un jeu amusant, gore, doté d’un bestiaire et d’une variété d’armes confortables pour une durée de vie oscillant de 15 à 30 heures, en fonction de votre niveau de complétion. Je n’ai bien évidemment croisé aucun bug puisque j’ai pris la peine de jouer à ce titre plus de 6 mois après sa sortie, dans des conditions optimales sur PC Master Race.

En conclusion, Dead Island 2 est à la fois une réussite technique et un plaisir coupable. Si le jeu souffre des écueils d’un développement chaotique et d’un manque d’innovation dans son gameplay, il compense largement par des décors somptueux, un arsenal délirant et une action décomplexée qui font mouche. C’est typiquement le genre de titre qu’il faut aborder avec des attentes mesurées : ne cherchez pas une révolution, mais plutôt un défouloir efficace à partager entre potes. Cela dit, on sent que le genre stagne. La formule peine à se réinventer, et même Dying Light en 2015, avec son ajout de parkour, n’avait pas totalement réussi à bousculer les codes. Quant à un éventuel Dead Island 3, difficile de savoir s’il verra le jour, malgré le succès commercial respectable du deuxième opus. Une chose est sûre : si un nouvel épisode sort, j’en serai ! Les jeux de zombies, c’est un peu comme une madeleine de Proust pour les joueurs qui ont grandi dans les années 2000-2010 : un plaisir presque nostalgique qui continue d’attirer ceux qui ont grandi avec leur âge d’or.

silaxe
8
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le 12 janv. 2025

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