Et c'est peu de le dire ! Isaac Clarke, le mécano de l'espace se voit coincé sur l'USG Ishimura, vaisseau rempli de créatures extra-terrestres qui mettent l'endroit à feu et à sang. La faute à un espèce d'artefact et une simili secte qui ressemble à pas grand chose. Un scénario pas original pour un sou et traité avec beaucoup trop de sérieux pour qu'on s'y penche. Pas que je demande un scénario élaboré dans le genre (quoique..) mais Resident Evil par exemple opte pour un côté nanardesque assumé, bien que la mythologie générale de la série pourra s'avérer intéressante. Mais je m'égare, Dead Space regorge de bonnes idées. Pour l'anecdote ce fût d'ailleurs l'un de mes premiers jeux PS3 et cette première expérience horrifique sur cette génération fût efficace.
Pour s'échapper de tout ce bordel, Isaac devra compter sur son fidèle cutter plasma pour démembrer ses ennemis. En effet il sera plus aisé de se défaire de ses ennemis en leur arrachant leur membre via son arsenal, chaque arme ou presque disposant de deux modes de tir. Isaac possède en plus du matos sympa comme la capacité de ralentir les ennemis ou la télékinésie : Arracher leur bras pointu pour leur balancer dans la tronche ça fait son petit effet ! Notre héros peut aussi se jeter à corps perdu au combat à mains nus mais ça marche moins, mis à part un piétinement bien violent.
Solide sur ce point, il l'est tout autant voir plus sur la forme. Dead Space est un jeu techniquement abouti avec des effets d'éclairage somptueux et certains plans du vide intersidéral frisent la perfection. l'USG Ishimura est un lieu angoissant, souvent très cloisonné qui donne un aspect anxiogène à défaut de jouer la carte de la peur. Tout ceci sur un sound design millimétré et une ambiance sonore ultra efficace signée Jason Graves que l'on retrouve dans le plus récent Until Dawn. Tout ces éléments parviennent à forger une identité propre à Dead Space malgré ses inspirations plus qu'évidentes.
Dommage que sa fin en dent de scie ternisse le tableau, j'ai par exemple trouvé le personnage d'Isaac complètement foutu en l'air à la toute fin du jeu et le rythme de jeu maîtrisé jusqu'alors trop centré sur de l'action interminable. Survival Horror oblige j'aurais aimé peut-être des énigmes et une linéarité moins prononcée mais ce serait faire le difficile tant l'expérience s'avère convaincante.