Je pensais avoir épuisé tout mon stock de pantalons de rechange devant Doom 3, FEAR et Silent Hill 3, mais en fait j'aurais dû en commander un camion benne...
Non mais c'est quoi, ça?!
Alors ça y est, un vaisseau perdu dans l'espace, un étrange monolithe, un technicien qui cherche sa donzelle et c'est la fête du slip!
Plus sérieusement, Visceral Games porte bien son nom, parce que Dead Space, viscéral est. Alors je laisse de côté le scénar, qui est assez convenu, malgré une durée de vie honorable pour un survival made in EA, mais pour le reste...
Déjà, l'ambiance. Sonore, visuelle, magnifique. Ça grouille de détails, de petits bruits inquiétants, de lumières qui vacillent dans la poussière, de flaques de sang pas vraiment rassurantes et le level design est foutrement bien foutu.
Les nécromorphes ne manquent jamais une occasion de surgir dans votre dos, dans le noir. On se sent abandonné, immergé dans l'horreur d'un truc qui nous dépasse, malsain, mais parfois carrément lyrique (le coup de l'esquive de cailloux sur la carlingue du vaisseau, bien vu).
La tension monte très vite pour ne retomber que dans les phases d'exploration. Alors certes, lors de ces phases, il ne se passe pas grand chose, mais le coup de force de Visceral Games est de faire en sorte que jamais, ô grand jamais l'angoisse du "derrière la porte" ne retombe.
On s'attache au détails, attentif à chaque petit grincement, à chaque ombre dans un couloir trop étroit. On fait bien attention à tirer dans les pattes, parce que dans la tête (quand y'en a...), ça sert à rien. Bonne pointe d'originalité, quand le démembrement au plasma cutter devient un art...
Bon, si quelqu'un veut faire péter son trouillomètre, je pense que Dead Space est une bonne pioche.