Au tout premier contact Death's Door m'a envoyé un signal erroné : celui d'un énième jeu indé au gameplay inspiré de Dark Souls. Je suppose la rigidité des enchaînements, les roulades et les dégâts assez punitif, doublé de la structure du monde, avec son hub central et les portes à débloquer au fur et à mesure de sa progression.
Mais finalement il s'agit plutôt d'un action RPG de facture classique, avec sa très jolie 3D isométrique et son level design metroidvania-esque. Même considéré sous cet angle le jeu m'a envoyé un nouveau signal erroné : des environnements assez vides et labyrinthiques, de rares adversaires et des boss, (pas si) difficiles à vaincre, la faute parfois au peu de lisibilité de leurs attaques.
Le tout porté par une direction artistiques très jolie, une ambiance à la fois sombre et bon enfant, et quelques secrets à collecter. Bref porté par l'univers j'ai persévéré, trouvant le jeu plaisant mais sans être totalement convaincu (ma note à ce stade ce serait limitée à un 6).
Et puis je me suis lancé dans la complétion à 100%... et là le jeu révèle sa vraie nature : tout comme Fez il regorge de secrets. Ce qui paraissait au premier abord vide cachait en réalité un level-design à double détente, car la plupart des éléments cachés sont sous nos yeux depuis le départ, même si certains étaient alors inaccessibles.
J'ai pris un plaisir énorme au post-game, à reparcourir le jeu de nuit pour en découvrir tous les mystères et sa fin véritable.