C'est mon jeu de l'année. Vraiment. Avec ce AAA, les développeurs de Kojima Productions prouvent qu'on peut inventer des systèmes de jeu innovants dans des productions d'une telle ampleur. Dans ce jeu, on ne fait que marcher pour livrer des colis ? C'est vrai mais tout le système de jeu est construit autour de cette idée. L'open world déploie des situations très variées et vous pourrez toujours choisir vos propres itinéraires, vos propres outils. Dire qu'on ne fait que marcher dans Death Stranding, c'est comme dire qu'on ne fait que sauter dans Mario ou qu'on ne fait que taper dans Bayonetta (cf. Pseudoless). Le gameplay est d'une richesse impressionnante et donne la sensation de se crisper sur sa manette. Le rapport au terrain de jeu et à notre personnage est si fort que l'on doit s'agripper au contrôleur de jeu. Jamais je n'ai eu cette sensation. Au lieu de se battre contre des adversaires, le joueur est amené à collaborer avec les autres en construisant des structures facilitant l'exploration de l'open world. Vous aurez l'impression de contribuer à quelque chose rien qu'en déposant une échelle ou une corde de rappel qui vous servira à vous mais aussi aux autres joueurs. Ce gameplay, il est aussi élégant que les graphismes du jeu qui offrent des panoramas d'une grande beauté. Après une livraison difficile, harcelé par des fantômes ou ralenti par la neige épaisse, vous pourrez profiter d'une respiration musicale bienvenue et de paysages montagneux splendides.
En plus d'avoir quelques défauts, le jeu n'est pas fait pour tous, c'est vrai. C'est ce qui m'a plu. Ça change des AAA consensuels qu'on nous sert régulièrement. Pourtant, je vous enjoins à l'essayer, une heure ou deux. Si ça vous plaît, vous embarquerez pour un voyage très marquant, sinon ne vous infligez pas cela. Le jeu vidéo est un art et toutes les œuvres d'art ne sont pas faites pour tout le monde.
Je n'aborde pas le scénario, délibérément mais sachez qu'il m'a arraché quelques larmes malgré ses côtés un peu nanardesques.