La chanson du jeune jouant
Bien-sûr nous eûmes des orages, un mois d'amour c'est l'amour fol.
Mille fois tu te fit mirage, mille fois je fus ta Mariole.
Et chaque meuble se souvient,
Dans cette chambre sans repos,
Des vestiges de mornes défaites.
Plus rien ne ressemblait à rien,
Tu avais perdu le goût du mot,
Et moi celui de la manette...
Mais mon amour, mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour,
Des primes étoiles jusqu'à l'éclat du jour, je t'aime pourtant, tu sais, je t'aime.
Moi j'ignore tous tes sortilèges, tu sais tous mes acharnements.
Tu m'as gardé de piège en piège, je t'ai perdu de temps en temps.
Bien-sûr je pris quelques moments,
Pour me ressaisir et comment !
Il faut bien que la vie se tisse.
Mais finalement, finalement,
Il nous fallut bien du talent,
Pour être heureux sans artifice...
Oh mon amour, mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour,
Des primes étoiles jusqu'à l'éclat du jour, je t'aime pourtant, tu sais, je t'aime.
Et plus le temps nous fait honneur, et plus le temps se fait mortel.
Mais n'est-ce pas là signe de bonheur, que d'être ici dans l'éternel.
Bien-sûr je meurs un peu moins tôt,
Tu me déchires un peu plus tard,
Nous protégeons moins nos mystères.
Et là j'avance avec culot,
Je laisse moins faire le hasard,
Mais c'est toujours la tendre guerre...
Oh mon amour...
*enfile sa camisole et se jette dans l'abîme*