Après avoir adoré Heavy Rain, même si j'aurais du mal à y revenir aujourd'hui... J'ai cruellement abandonné Beyond two soul qui dont l'histoire ne m'avait pas tenu en haleine.
Depuis je me méfis des films interactifs et je suis arrivé à posé les mains sur ce titre car il avait bonne presse et qu'elle bonne surprise!
Il est l’un de ces jeux qui réussissent à capter une émotion rare, celle qui nous pousse à replonger dans son univers dès qu’on l’a quitté. Pour moi, c’était comme être suspendu à un livre qu’on ne peut poser, chaque chapitre étant une promesse de nouvelles découvertes.
À travers ses androïdes cherchant à s’affranchir, le jeu m’a captivé, à la fois par son ambition narrative et par sa réalisation visuelle, d’une qualité indéniable.
Pourtant, derrière cette fascination, subsistent des failles qui m’ont parfois tiré hors de cette immersion si intense, ce qui me faisait languir la fin.
Techniquement parlant, il est d'une beauté stratosphérique, malgré que j'y joue six ans après ça sortie. Il peut y avoir quelques faiblesses sur l'animation, mais rien de significatif.
Bien au contraire, on a souvent reproché à ce studio de jeu de provoquer l'uncanny valley chez ces joueurs et ici, il nous propose d'incarner des Androïdes très humains. C'est un sacré pied de nez!
Le jeu brille par son univers incroyablement détaillé et par sa capacité à nous faire ressentir l'humanité des androïdes qu'il met en scène.
Chacune des histoires entrecroisées de Connor, Kara et Markus propose des moments de tension et d’émotion qui m’ont marqué. Les choix à faire, souvent cruciaux, m’ont donné cette délicieuse impression de responsabilité, même si je savais que certaines conséquences étaient limitées dans leur impact réel.
La rejouabilité a, malgré tout, su tenir ses promesses grâce à l’arbre de décisions étendu, qui invite à explorer les différentes ramifications de l’histoire.
Cependant, l'arborescence impressionnante du titre n'est qu'illusion, une fois qu'on a eu la curiosité de tester quelques variables. On reste quand même dans un train aux rails bien cadrés, j'en veux pour preuve le nombre de fin assez pauvre que l'on nous propose.
Puis... Il suffit d'avoir un peu lu de la science fiction classique pour ce rendre compte d'à quel point tous est très prévisible.
Markus, par exemple, incarne un archétype de leader rebelle qui, bien que noble, manque parfois de nuances dans ses motivations. La narration, ambitieuse et émotionnelle, tend parfois vers le manichéisme, notamment dans les parallèles historiques qu’elle cherche à tracer, tels que l’assimilation de la lutte des androïdes à des événements réels de lutte pour les droits civiques.
Je me rappelle même m'être demandé pourquoi les flics sont toujours aussi mals écris!
On a le cliché du "Non je veux pas de ton enquête", puis "ne me retire pas l'enquête, on a presque fini"
Bien que l’intention soit louable, j’ai trouvé que la subtilité manquait parfois, créant des scènes où le message était plus imposé que suggéré.
Cela dit, ces imperfections n’ont jamais réussi à me détourner de mon attachement pour le jeu. Il n'ira pas jusqu'à nous faire réfléchir, c'est quand même très classique et on survole des thèmes surutilisé dans ce genre de scénario. Heureusement que le média du jeux vidéo est utilisé ici, car il nous propose de vivre ces choses, ne nous rendre compte de ce qu'est l'humanité et c'est une très bonne chose.
Pour moi, c’est la marque d’un jeu réussi : non pas qu’il soit parfait, mais qu’il laisse une empreinte émotionnelle durable. Detroit: Become Human a su faire cela, et c’est ce qui le rend, malgré ses faiblesses, si précieux.
C'est une belle pioche, il fait vivre une belle aventure, sans rien réinventer ils vous fera passer un très bon moment!