Maintenant on joue : Deus Ex:Human Revolution (comme dans une histoire de William Gibson)

Amateur(e)s d'univers cyberpunk tendance Matrix mâtiné de William Gibson, d'infiltrations tendues, d'action et de bonnes histoires intelligentes, "Deus Ex : Human revolution" est un jeu pour vous.

Troisième épisode de la franchise, et considéré par la communauté des joueurs comme le meilleur actuellement, le jeu vous met dans la peau d'Adam Jensen, un humain (malencontreusement) augmenté, possédant, de facto, des pouvoirs issus de diverses machines et programmes implémentés dans l'organisme.

Ancien agent des forces spéciales, voici votre personnage embarqué dans une histoire absolument passionnante où se combinent tous les codes narratifs et situationnels du genre : Intelligences artificielles, piratage d'ordinateurs et de systèmes de sécurité, complot techno-économique à l'échelle mondiale et réflexion assez poussée sur les conséquences sociales et philosophiques d'une humanité à deux vitesses ballottée entre l'ordre naturel des choses et la poussée évolutionniste de l'espèce par la technologie.

Les concepteurs du studio d'Eidos Montreal (le jeu est édité par Square Enix) nous propose un jeu très malin, en vision première personne, que vous pouvez appréhender comme un jeu d'action classique en balançant des grenades et défouraillant du fusil mitrailleur tendance brutasse ou plutôt comme un exercice subtil d'infiltration où il vous est possible de ne tuer personne dans une logique morale de très bon aloi (ma façon de jouer, par ailleurs, et dans la mesure du possible).

Vos choix influenceront les dialogues, l'histoire et l'évolution de votre personnage qui, grâce à un gameplay très RPG, s'adaptera et s'améliorera au fur et à mesure de l'expérience acquise selon différentes orientations possibles.

Le premier Deux Ex, sorti en 1997, révolutionnait déjà, avec beaucoup de maturité, le FPS classique : réalisme, cohérence d'univers, subtilités dans l'action, choix moraux avec conséquences et histoire très bien écrite.

Human Revolution, sorti en 2010, est un jeu aux graphismes magnifiques, aux ambiances urbaines nocturnes, aux décors nimbés de couleurs chaudes orangées, enrichi d'une musique originale et d'une bande son splendidement conçues.

Nous sommes 2027, 25 ans avant les événements du premier épisode. On commence à parler des nano-technologies et la civilisation industrielle est confrontée à un des plus grands défis lié à son évolution : appréhender une humanité qui se transcende par son propre progrès. Au-delà des missions, quête principale et annexes, c'est un extraordinaire univers à découvrir, une dystopie réaliste d'un avenir possible. Avenir que vous influencerez durablement, à votre modeste échelle quand, finalement, après 40 bonnes heures de jeu, vous serez confronté aux quatre choix possibles de cette évolution sociale.

Il m'a fallu une journée de réflexion pour faire ce choix. Et je me demande encore si c'était le bon.