Chez Devil May Cry S.A.R.L, un Démon pulvérisé, le deuxième offert.
Devil May Cry premier du nom est un jeu absolument culte, qui a tout simplement marqué une génération de joueurs par son gameplay addictif, son ambiance si prenante et le style puissamment "show-of" de son héros.
Basé sur un système de combat à la fois simple et varié, multipliant les combos/déplacements fluides, brutaux, stylées et diverses armes blanches et armes à feu -toutes uniques dans leur utilisation- ce précurseur du beat'em all se remarque déjà par son dynamisme effréné. Rajoutez à cela plusieurs modes de difficulté -dont le légendaire Dante Must Die- et une pléthore de missions optionnelles coriaces et le jeu vous occupera facilement des dizaines d'heures.
Mais viens la barre de style, l'invention ultime de Devil may Cry. Plus vos combos de coups démoniaques seront variés et délivrés à un rythme rapide, plus la barre de style montera, vous octroyant des bonus de points pour débloquer d'autres compétences, et surtout un système de notes en fin en combat et en fin de mission:
S/A/B/C/D. Le tout sans subir une seule égratignure de la part de vos ennemis que vous vous devrez de massacrer en bloc sans temps mort.
Et c'est ce système de style, de rang, qui rendit la saga DMC si populaire, empreinte d'un challenge supplémentaire et ô combien addictif pour le hard core gamer; où l'on prend un plaisir monstrueux à pulvériser des hordes de démons avec le plus de classe possible.
Si le gameplay est le cœur battant de Devil May Cry, la série ne serait rien sans le charisme déjanté de son héros:
Dante, modeste entrepreneur tenant une agence de tueur de démons sur commande, va vous prouver à coup d'épée de foudre, de gros desert eagle ou de poings enflammés dans la gueule que même les créatures de vos pires cauchemars peuvent chialer, qu'importe la diversité du bestiaire ou la taille de ces grosses bêtes.
Insolent, provocateur et génialement cool, notre héros -qui lui même est un semi démon- ridiculise les ennemis monstrueux qui l’assaillent de toute part, avec un sourire moqueur aux lèvres et un flingue en bandoulière. La scène d'introduction explosive témoigne de cet aspect, suivie des premiers instants de jeu qui eux évoquent le deuxième aspect tout aussi intéressant de cette œuvre.
Car tous les joueurs ayant testé ce beat'em all se souviennent des premiers instants pesants du jeu, angoissants à la limite du survival horror, et l'ensemble du parcours de Dante jonglera en permanence entre ces deux aspects. Tantôt effréné et violent, tantôt calme, mélancolique voir inquiétant. Cette dualité habile se retrouve également dans la bande-son, mélange de gros sons électro et de mélodies posées, faisant parfois références à des grincements, à des cris de victimes résonnant dans les murs de l'île.
Enfin, cette dualité se retrouve aussi dans le scénario, comportant une part de badasserie évidente de ce héros unique tout autant qu'un aspect grave et dramatique. A cet égard, le titre "Devil May Cry" peut se lire de deux façons et certaines explications scénaristiques de cet épisode s'inscrivent dans ses suites.
Donc certes DMC ne s'est jamais targué ou vendu avec un scénario digne d'un Hitchcock, mais l'histoire recèle tout de même son lot de péripéties et est, au final, très correcte pour un beat them all.
Globalement, DMC est donc l'histoire d'un mélange des genres au succès indéniable. Un jeu de baston pure croisé avec du survival horror, des musiques de chœurs d'église croisées avec du rock et de l'électro, une histoire déjantée croisée avec une trame de fond sérieuse... Un pari que l'on savait audacieux, mais une réussite mondiale.
Quant au gameplay, tout comme le graphisme, ils ne sont bien évidemment pas encore aboutis dans cet épisode, se perfectionneront au fil des ans; mais pour son époque, fin 2001, DMC frôlait la perfection dans ces deux domaines.
Ce soft n'est pas objectivement le meilleur Devil May Cry, mais c'est l'excellent précurseur d'une série s'étant écoulé à plus de 12 millions d'exemplaires dans le monde.
Plus qu'un jeu culte, Devil May Cry s'est bâti l'un des piliers du beat'em all, une licence jouissive à souhait et des bastons d'enfer (sans jeu de mot).
A tester absolument pour tout gamer qui se respecte, en HD c'est top. Avec une pizza pepperoni, indispensable.
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