Maintenant j'ai compris... Si j'ai ce bras, c'est pour renvoyer les mecs comme toi rôtir en Enfer !
Note : Cette critique est écrite par une personne non-gameuse et se basera uniquement sur un Let's play du jeu vidéo. Vous pouvez retrouver les critiques des autres opus sur mon profil.
L'histoire se déroule plusieurs années après Devil May Cry 2.
L'Ordre de l'Épée est tout puissant dans la ville de Fortuna.
Vouant un culte au Chevalier démoniaque Sparda qui s'est retourné contre les siens pour ramener la paix sur Terre il y a des années de cela, l'Ordre s'est donné pour mission d'exterminer tous les démons jusqu'au dernier.
Mais un beau jour, Dante fait une entrée fracassante lors d'une messe du leader de l'Ordre de L'Épée et l'assassine devant la foule. Nero, un jeune membre de l'Ordre qui possède des pouvoirs démoniaques, défie Dante mais ne parvient pas à l'arrêter. Il part alors à sa poursuite mais découvrira bien vite qu'il s'est embrigadé dans une histoire qui le dépasse totalement.
Nouveau genre
Ce quatrième opus de la saga annonce un renouveau !
Exit Dante devenu Papi et place au jeune Nero qui va parcourir Fortuna et ses alentours armé de son mystérieux bras démoniaque.
Ainsi, ce Devil May Cry 4 se déroule dans un espace beaucoup moins restreint que les jeux précédents. On va traverser des villes aux influences heroic fantasy et technologiques, l'aspect gothique étant laissé de côté pour faire place cette fois-ci à un univers plus religieux avec ses divinités et ses pouvoirs liés à la science, sans oublier un soupçon de magie cependant.
Un mélange qui inscrit la licence dans un univers plus moderne et inspiré des jeux RPG aux tendances plus shônen. Et ce melting-pot fonctionne parfaitement, le lore du jeu apparaît désormais beaucoup plus dense et moins limité par ses codes devenus old school, on s'interroge sur le fonctionnement de l'Ordre de l'Epée, sur la place qu'occupe la légende de Sparda dans la civilisation actuelle et sur le fonctionnement du mélange de la technologie et de la magie.
Nouveau héros
Nero, de même, intrigue avec ses pouvoirs démoniaques dont lui-même ne semble pas connaître grand chose. Malheureusement on n'en apprendra pas beaucoup plus concernant ses origines, des indices sont laissés ça et là mais rien de vraiment concret. En dehors de ça, que dire de ce nouveau héros ? Déjà qu'il est difficile de passer après Dante. Et malheureusement ça se ressent. Sans parler de son chara design très générique qui fait vraiment Dante 2.0 en plus de ça, Nero n'a pas non plus une personnalité qui se démarquera réellement. C'est un héros classique, réfléchi mais courageux à la fois, qui comble son manque d'expérience par sa volonté à vouloir bien faire. En dehors de ça, il n'y a pas grand chose à en dire malheureusement.
On le remarque d'autant plus dès que Dante est dans les parages puisqu'il parvient à lui voler la vedette rien qu'avec ses apparitions hors normes, alors c'est sans compter sur ses punchlines habituelles et son swag inébranlable malgré les années puisque Daddy Dante se bonifie comme un bon vin.
Les personnages féminins sont malheureusement mis de côté dans cet opus. Je n'ose même pas parler de Kyrie, la petite-amie de Nero, qui est encore plus fade et apathique que ne l'était Lucia (l'héroïne de Devil May Cry 2), ce qui est déjà un exploit en soi...
Les méchants quant à eux sont assez bons sans être incroyables cependant car c'est du vu et revu. Je note tout de même leur chara design bien sympa.
Nouvelle ville
Concernant le jeu, comme je l'ai dis plus haut les zones à traverser sont beaucoup plus vastes et surtout très différentes de ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant. De la grande cité médiévale, à la jungle, à la montagne enneigée, les environnements sont peut-être un peu déstabilisant pour les fans de la première heure mais réellement appréciables d'une manière générale, sans parler des graphismes qui cette fois-ci installent enfin Devil May Cry dans la catégorie des "beaux jeux" !
Le gameplay est sensiblement le même que dans les anciens opus mais en version améliorée et est donc encore plus plaisant ! On retrouve le système des combos, des orbes à récolter, des formes démoniaques, une difficulté accrue, le tout dans un rythme brutal type défouloir comme on l'aime. Les boss sont moins inspirés que dans Devil May Cry 3 qui avait fait un travail exemplaire à ce niveau-là mais plus intéressants que dans Devil May Cry 1 ou Devil May Cry 2 vu que leurs apparitions sont rattachées aux actions des antagonistes, c'est à dire que pour une fois on n'a pas juste des boss qui pop dans les zones sans plus de raison.
On se retrouve également avec deux personnages à contrôler à nouveau : Nero dans la première partie, Dante dans la seconde, comme ça pas de jaloux. Néanmoins cela se résume à refaire exactement la même chose mais en sens inverse (Nero nous emmène du point A au point B dans la première partie du jeu, Dante repart du point B au point A dans la suite du jeu), chose assez dommageable car très redondante sachant qu'en plus on doit se refaire exactement les même boss donc vraiment peu d'intérêt si ce n'est de rallonger la durée de vie du jeu et de ne pas trop se mouiller en permettant aux vieux fans de jouer à nouveau avec Dante.
Nouvelle ère
Le bilan est donc plutôt positif et ce dès les premières heures de jeu, malheureusement, si Devil May Cry 4 reste super sympa à jouer en global, on ne peut pas dire qu'il laissera un souvenir impérissable.
Tout est là pour faire un bon jeu, notamment l'aspect technique qui atteint son plus haut niveau, mais l'histoire distrayante mais peu inventive, les personnages très classiques, et le visuel plus travaillé mais pas assez singulier font qu'il peine à tirer son épingle du jeu comme il l'aurait dû.
On sent une réelle envie d'innovation par rapport à la licence, que ce soit dans le ton, la direction artistique ou même ne serait-ce que le changement du protagoniste principal mais tout cela manque peut-être un peu de folie et d'originalité au final.
Qu'on soit d'accord, Devil May Cry n'a jamais été de la grande écriture, mais il parvenait cependant à se démarquer par son style décomplexé assez prononcé alors que dans ce quatrième opus, on tire plus sur le RPG fantastique d'aventure classique qui tente de garder quelques codes de ce qui caractérise la licence sans parvenir à retransposer sa singularité malheureusement.
Devil May Cry 4 n'est donc en rien un mauvais jeu, il est même plutôt très bon, mais il peut cependant décevoir les fans les plus ardus de par son manque de prise de risque malgré une prise de direction se voulant novatrice pour la licence.