Diablo II, c'est LE jeu qui te permet de te reposer le cerveau. Tout n'est qu'un savant mélange de pur instinct de cliqueur fou doté d'une agilité surhumaine, et de réflexe de survie à descendre potion de vie et de mana en ayant recours à une main de claviériste chevronné.
Entendons nous bien, user de sa seule moelle épinière suffit pour jouer à Diablo II. Et c'est bien là toute sa force. Chronophage au possible, Diablo II fait de l'être humain le plus pacifique au monde une machine à massacrer du diablotin pixelisé, le tout pour son plus grand bonheur.
Quelques phases tactiques égayent ce bain de sang : (re)composer son inventaire et (ré)organiser ses raccourcis claviers. Bref, optimiser la puissance dégagée par chaque clic, et parfaire la partition de son clavier pour soutenir son avatar, sublimer son pouvoir.
L'ambiance, splendidement sombre et grandiloquente, immerge au mieux le joueur pour le confronter à des situations strictement identiques dans le défi proposé, mais à l'intérêt constamment renouvelé. Diablo II use et abuse des situations inextricables et des boss toujours plus puissants et faussement invincibles.
Encore et toujours se repose la question de l'optimisation du personnage, de la minutie de son équipement, jusqu'à parvenir à surmonter l'obstacle. Et si un défaut de puissance se fait vraiment sentir, refaire quarante fois le même parcours pour engranger de l'expérience ne semble poser aucun problème.
Bref, Diablo II est d'une monotonie extrêmement addictive. Le cerveau régresse et la moelle épinière en ressort grandie, consciente de sa valeur ajoutée dans la vie du gamer.