Critique tardive de ce jeu si attendu !
Amélioration obligée 10 après, les graphismes sont plus beau et cela constitue un réel plaisir. L’atmosphère des lieux, qu’ils soient donjons abandonnés ou plaines lugubres, forteresse attaquée, mondes infernaux ou temples antiques, est très travaillée, tant au niveau du décor que des sons, rendant le jeu très immersif. Les divers pouvoirs ont un très bon rendu. Immersif….et addictif.
Le principe en lui-même n’est pourtant pas compliqué, puisqu’il s’agit de massacrer, dépecer, exploser, transpercer, taillader, brûler, empoisonner, geler... Bref tuer de quelque manière que ce soit toute une horde de créatures monstrueuses qui rampent, volent, escaladent, sautent, se téléportent, attirent vers eux leurs proies, explosent, empoisonnent, lancent des projectiles divers, se protègent, se cachent dans le sol... Bref qui chercheront à vous tuer de plusieurs manières, et s’approchant parfois par surprise. Et régulièrement certains élites auront des capacités supplémentaires variées ( téléportation, bonus de vie, regénération, cercle de poison ou de feu etc.…) ce qui rendra certaines rencontres nettement plus dangereuses que d’autre. Cette utilisation de toute une variété de pouvoirs face à une toute variété de monstre a de fait un côté très prenant, et constitue un véritable défouloir.
Quant au système de jeu, la principale différence avec le 2 est que les compétences ne s’améliorent pas et l’on ne choisit pas lesquelles débloquer. Elles ont des runes, versions différentes du même pouvoir. Ainsi, à chaque niveau, un nouveau pouvoir se développe. Et il faut les sélectionner, car la place est limitée (seulement 6). Au début, ce système m’avait paru plutôt nul. Mais il s’avéra que ce gameplay n’était pas si simple, car avec le nombre de pouvoirs grandissant, le choix devenait parfois pas évident. Certes, il est frustrant et dommage de devoir laisser de côté certains pouvoirs sympas ou utiles (bien que certains soient assez inutiles), mais le déblocage progressif permet tout au long de l’avancée de changer à plusieurs reprises de combinaison. Pas de risque de rater son personnage donc, et une plus grande liberté pour expérimenter sa façon de jouer et la modifier.
Plusieurs détails ont été modifiés, rendant dans l’ensemble le jeu plus simple (plus de parchemins d’identification ou de portail, potions rassemblés en une case). La carte n’est pas sauvegardée et à chaque reprise les décors et les ennemis changent. Ce qui renouvelle l’intérêt certes, mais qui oblige à ne plus s’arrêter n’ importe où sous peine de devoir tout explorer à nouveau…
Les donjons sont en général moins longs mais plus nombreux.
L’équipement est plus nombreux, et sera très fréquemment changé durant la partie, permettant de profiter de différents looks du personnage souvent très classes (en cas d’injures faites au bon goût, il est toujours possible de rendre invisible l’équipement…). Il faudra sans cesse trouver le bon compromis entre la compétence spécifique (force, dextérité ou intelligence), la vitalité et d’autres caractéristiques, ce qui là aussi n’est pas toujours évident et nécessitera des choix.
Innovation intéressant, il est désormais possible d’interagir avec le décor, de faire tomber un pan de mur, de verser de l’huile bouillante ou de faire écraser un lustre ! Les pouvoirs ne manqueront d’ailleurs pas de briser quelques colonnes et autres statues.
On peut choisir le sexe du personnage, augmentant encore la diversité des héros, même si un sexe correspond parfois nettement mieux pour certaines classes (hum un barbare femelle ça sonne mal quand même…)
Les personnages iront de leurs remarques après une victoire, parfois assez marrante. Comme la sorcière très sûr d’elle : « mais comment je fais pour être aussi forte ! » (ma préférée ;) )
En guise de mercenaire on peut choisir d’être accompagné par un templier, brigand ou une sorcière, qui iront eux aussi de leurs remarques parfois assez drôles (mais lassantes à la longue).
Le jeu comporte cette fois un quatrième niveau (Armageddon), qui a beaucoup été critiqué du fait de sa très grande difficulté. En effet la plupart des créatures sont capables de tuer en un coup ! Depuis, les créateurs ont procédés à plusieurs ajustements pour diminuer le niveau, mais je n’ai pas encore testé. Avant, le niveau normal est presque trop facile.
Citons enfin l’hôtel des ventes, qui permet aux joueurs d’échanger leurs objets, indispensable dans les derniers niveaux.
L’histoire est un peu plus complexe et pourra même surprendre, bien que cela ne soit pas l’intérêt dans Diablo. Une histoire ou le Mal peut facilement se cacher chez les humains et corrompre même les combattants du Bien. Ainsi, de nombreuses cinématiques courtes viendront animés le jeu, les quêtes sont plus nombreuses, avec plusieurs étapes pour les accomplir, plusieurs personnages nous accompagnant temporairement. Les quêtes sont plus éparpillées géographiquement, il ne suffit plus d’aller de plus en plus loin comme c’était souvent le cas dans le 2. Différents événements, proposant de vaincre un ennemi particulier dans une zone, sont disséminés et apporteront un challenge supplémentaire.
Différent du 2, le gameplay globalement plus simple en irrite certains et en contente d’autres. Je fais partie de deux qui trouvent le jeu encore plus addictif et prenant, éprouve une jubilation malsaine à massacrer de toutes les manières des monstres, renforcé par leurs cries d’agonie ! Si Diablo 3 est moins intéressant qu’un jeu ou l’on découvre une histoire complexe en avançant, il fait partie de ces jeux défouloir qu’il est malgré tout très plaisant de jouer !