Dicey Dungeons appartient à la famille grandissante des jeux vidéos contaminés par des mécaniques de jeu de plateau, ici la pose d'ouvriers à base de dés, popularisée par Troyes ou Alien Frontiers. Et un soupçon de deck building.
On sélectionne sa classe de personnage (chacune avec des capacités spécifiques qui modifient plus ou moins largement la stratégie de jeu), le scénario (là encore avec des règles spéciales) et roule !
Les combats se jouent au tour par tour et fonctionnent basiquement sur l'activation d'équipements en plaçant les dés de son set - lancés en début de tour - sur ceux-ci ; selon les équipements un ou plusieurs dés sont nécessaires, avec d'éventuelles contraintes de valeur ou de parité.
En parcourant le donjon on obtient de nouveaux équipements (on dispose néanmoins d'un espace limité pour cumuler ceux-ci) ou la possibilité d'améliorer ceux existants, et la montée en niveau augmente le capital de vie et ajoute généralement un dé au set.
C'est très bien fichu et addictif. Aléatoire mais pas tant que ça avec les effets de manipulation de dés et les combos possibles (mais aléatoire quand même, les runs impossibles ou outrageusement faciles surviennent régulièrement).
Dicey Dungeons souffre néanmoins d'un (gros) défaut : le manque important de contenu pour un jeu solo. C'est assez vite répétitif (les règles changent certes de manière sensible selon la combinaison classe / scénario mais les vrais changements de paradigme sont assez rares) et la composante narrative qui permettrait de maintenir l'intérêt est réduit à la portion congrue et se résume à un gag de répétition qui masque mal sa pauvreté.
Dommage de n'avoir pas plus soigné la forme sur une base pourtant solide ! Et quelle horrible musique répétitive...