Digi(dé)mons

Si Digimon n'a pas eu le même succès en Europe qu'au Japon, on ne peut toutefois pas enlever qu'au-delà de ses ressemblances avec la franchise Pokemon, la saga des créatures digitales a su créer un univers unique.

Les points forts de Digimon World sont surtout son système de gestion et de combat. S'occuper de son Digimon, le voir prendre différentes formes, est assez gratifiant dès qu'on a compris les mécanismes de base. Pour saisir le fonctionnement des digivolutions par exemple (moment ô combien solennel), il faut faire preuve de persévérance, parfois d'ingéniosité, et même d'une certaine forme d'empathie. A ce niveau, le jeu est très riche, au point qu'il faudrait plusieurs mois pour en comprendre tous les mécanismes. D'autre part, l'aventure est globalement cohérente dans son scénario et bien menée dans sa narration. La diversité des moyens de recrutement, qui vont du simple combat à la vente en magasin en passant par le curling, est clairement appréciable. Le système de services débloqués au fur et à mesure des personnages recrutés ajoute une dimension intéressante, tandis que le système des points de prospérité permet d'avoir une bonne idée de son progrès. Bref, beaucoup de points positifs qui donnent à Digimon World une saveur unique en son genre, capable de gagner même ceux qui n'ont pas suivi grand-chose à la franchise.

On regrettera évidemment la traduction française qui, en plus d'être d'une qualité approximative, a malencontreusement omis une bulle de dialogue empêchant la capitale de prospérer au-delà de 73...

Un très bon jeu, d'après ma perception certes déformée par la nostalgie. A recommander sans hésiter pour les fans d'aventure, de gestion et de monstres.