Un survival horror avec des dinosaures ! En voilà une idée qu'elle est bonne, surtout quelques années après Jurassic Park. Que font ces dinosaures, me direz-vous ? Une équipe de trois personnages vient enquêter sur une station scientifique qui se livre à des expériences étranges. Et tombe sur des cadavres, puis sur des dinosaures pas très sympas. Petit à petit, à force de lire des journaux de scientifiques trouvés ça et là, on comprend que la mise au point d'une nouvelle énergie, la triénergie, qui mal maîtrisée a ramené sur l'île des dinosaures d'il y a 50 millions d'années. Le but, maintenant, c'est de quitter l'île vivant après avoir tout fait pété.
Le scénario est assez prévisible, notamment le twist du véritable rôle de Gail, l'équipier macho. Il y a des moments qui font peur, du moins au début. Car au fur et à mesure, on finit par s'habituer au rythme d'attaque des raptors. D'autres ennemis, comme le T-Rex ou les dinosaures noirs, sont quand même assez puissants pour vous faire peur, mais leur répartition ne change pas beaucoup dans les salles, et la surprise finit par s'évanouir. Bien sûr, il y a une innovation intéressante : parfois, un dinosaure présent dans une pièce adjacente va réussir à s'introduire dans la pièce où vous êtes, vous prenant de cours... Mais même les apparitions censées vous surprendre, par exemple le raptor dans l'ascenseur, ne sont pas très originales. Je m'attendais à un raptor dans le conduit d'aération, mais même pas ! Déçu...
Vers la fin du jeu, donc, on a moins peur, à l'image du dernier combat contre le T-Rex, bien plus planplan que les précédents.
Les énigmes sont assez basiques : trouve la carte magnétique 1 qui ouvre la porte 1 ; résoud le puzzle pour obtenir un nouvel objet, pas de quoi choper une grosse migraine.
Noter que le jeu comporte trois fins différentes, déblocables selon le choix que vous faites peu avant le dénouement. De plus, le jeu propose à 4 reprises ce type de choix : vous pouvez choisir le mode bourrin ou le mode résolution d'énigmes. Je n'ai pas encore tout essayé, et je ne sais pas si je le ferai. En le faisant, on débloque des costumes sexys pour l'héroïne, Regina, ce qui est certes une motivation intéressante.
Les graphismes sont beaux (pour de la PS1, s'entend), l'ambiance est bien rendue. C'est finalement le gros point fort du jeu, qui sinon se démarque peu de Resident Evil.
"Dino crisis" est un survival horror assez tranquillou pour aborder le genre. Dans le genre, on peut préférer "Deep Fear", sur Saturn, plus original, qui utilise lui l'univers du film "Abyss" de Cameron.