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Quand on se met en quête d’un jeu de rallye, force est de constater que le choix est plutôt limité. DiRT Rally étant à ma connaissance encore en early acces, mon choix s’est rapidement tourné vers un...
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le 9 oct. 2015
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Quand on se met en quête d’un jeu de rallye, force est de constater que le choix est plutôt limité. DiRT Rally étant à ma connaissance encore en early acces, mon choix s’est rapidement tourné vers un autre jeu du genre signé Codemasters, à savoir DiRT 3. Le jeu n’est certes plus tout jeune puisque sorti en 2011, mais j’étais tout de même plutôt confiant au moment de l’achat. Après tout, j’avais bien apprécié l’opus précédent (Colin McRae : DiRT 2) et les critiques du jeu étaient plutôt bonnes. Malheureusement, après avoir avalé de nombreux kilomètres de pistes poussiéreuses, la déception est de mise. DiRT 3 a certes des qualités indéniables, dont une réalisation qui reste agréable même pour un titre de quatre ans d’âge et un style de conduite qui me plaît toujours autant, mais cela reste léger face aux différents reproches que j’ai à formuler.
En terme de contenu, le titre est assez complet, avec un mode carrière plutôt long (mais on y reviendra plus tard), des modes multijoueurs, une cinquantaine de véhicules issus d’époques variées (années 80, 90, etc), différents types de courses ainsi que quelques petites nouveautés telles que la météo, un mode deux joueurs en écran splitté et surtout le gymkhana. Le gymkhakwa ? Le gymkhana, un mode de jeu dans lequel il faut enchaîner des figures (sauts, dérapages, etc) dans une arène fermée pour marquer un maximum de points et enthousiasmer la foule. Bref, difficile à priori de taxer DiRT 3 d’avarice. Pourtant, à ce stade, j’ai déjà deux reproches à formuler. Tout d’abord, il faut savoir que j’ai acheté le jeu sur le xbox live pour une vingtaine d’euros. Je pensais avoir droit à une version complète, sauf que pour accéder au multijoueur, il faut un pass VIP, pass que je suppose fourni avec la version boîte mais pas avec cette version dématérialisée à moins de débourser après-coup dix euros supplémentaires. Première arnaque. Autre mauvaise surprise, la disparition des courses de rallye-raid pourtant présentes dans Colin McRae : DiRT 2. Ces courses s’inspiraient d’épreuves hors piste telles que le Paris – Dakar ou la TransOriantale, et même en limitant considérablement la liberté du joueur faute d’environnements ouverts, les différents tracés étaient vraiment fun, avec quelques embranchements et des reliefs très marqués. La disparition du rallye-raid et des pistes qui vont avec est d’autant plus dommageable que justement, en terme de pistes, DiRT 3 ne m’a pas entièrement offert satisfaction.
Pour faire simple, il y a cinq types de courses qui peuvent se partager en deux catégories : d’un côté, on a les courses de rallye et de trailblazer qui sont des courses en solitaire où le but est de rallier le plus vite possible un point A à un point B. Dans les autres types de courses, (Head 2 Head, Landrush et Rallycross), il faut effectuer des tours de piste en circuit fermé tout en composant avec les autres concurrents. Concernant les courses sur circuit fermé, on retrouve quatre environnements différents déclinés en plusieurs tracés malheureusement souvent assez simplistes. En solo, l’intérêt de ces courses est d’autant plus limité qu’en général vous êtes placés en fond de grille. Votre principal challenge sera alors de remonter les adversaires un par un jusqu’à prendre la tête. Une fois cet objectif atteint, il n’y a plus vraiment de suspens. Tout devient plus facile, puisque si vous avez réussi à remonter à la première place et cela malgré le trafic, c’est que vous allez intrinsèquement plus vite que vos adversaires et donc une fois premier, ils ne reviendront plus. En ligne, la donne doit être différente mais je ne peux pas me prononcer puisque je me refuse pour le moment à débourser les fameux dix euros supplémentaires. Concernant les courses de rallye et de trailblazer, là encore, je suis un peu déçu. Codemasters n’a pas jugé bon de proposer des tronçons plus longs puisqu’il faut compter en général entre une et trois minutes pour franchir la ligne d’arrivée, ce qui de mémoire était déjà le cas sur Colin McRae : DiRT 2. Ce choix s’explique sans doute par l’orientation arcade du titre et j’aurais pu m’en accommoder avec de la variété et de l’originalité sauf qu’à ce niveau DiRT 3 fait largement moins que son prédécesseur ! En effet, DiRT 2 proposait six destinations différentes dont certaines plutôt originales (je pense à la Malaisie et surtout à l’Utah) alors que DiRT 3 n’en propose que quatre. Et encore, si j’ai apprécié pouvoir rouler sur la neige du côté de la Norvège, j’ai trouvé les courses du Michigan et de la Finlande très proches dans l’esprit. Il y a bien la possibilité de débloquer d’autres courses et d’autres environnements, mais uniquement en déboursant une dizaine d’euros supplémentaires. Deuxième arnaque. Car proposer des DLC à ceux qui souhaitent approfondir l’expérience du jeu est une chose, mais les agiter en permanence sous le nez du joueur en les intégrant au mode carrière est particulièrement énervant. Le message est clair : tu veux finir le jeu à 100 % ? Alors il va falloir passer à nouveau à la caisse.
Ce mode carrière, parlons-en. Dirt 2 m’avait déjà laissé perplexe avec ses voix off m’interpellant à grands coups de « yo mec, t’as tout déchiré ». DiRT 3 fait pareil mais en pire, m’invitant à mettre mes exploits sur youtube parce que « mes fans vos adorer et que c’est trop cool, amigo ». Mouais, passons et concentrons-nous plutôt sur le coeur de ce mode carrière avec au menu quatre saisons à la difficulté croissante vous invitant à prendre part à différentes compétitions. A chaque fois que vous terminez une course, vous gagnez des points d’expérience qui permettent de débloquer les compétitions suivantes ainsi que de nouvelles voitures. Au sein d’une saison et même au sein de chaque compétition, le joueur est amené à varier les plaisirs, en enchaînant par exemple une spéciale de rallye avec une course de landrush, le tout en passant par la case gymkhana. Les développeurs ont donc joué la carte de la diversité, sauf que dans le cas présent je trouve ce choix pas tout à fait payant. Les premières saisons sont en effet fastidieuses, proposant une succession incohérente de courses très courtes, faisant par la même occasion perdre pas mal de temps au joueur entre écrans récapitulatifs et temps de chargement. Ce défaut s’estompe fort heureusement au fur et à mesure de votre progression puisque les saisons les plus avancées proposent des sessions de course plus longues et surtout offrent enfin la possibilité de participer à des compétitions entièrement dédiées à une seule et unique discipline. Ce n’est ainsi qu’à partir de la saison trois que j’ai par exemple pu participer à un rallye complet, en enchaînant toutes les spéciales sans être parasité par une course d’un autre type. Par contre, je n’ai jamais pu échapper aux épreuves de gymkhana qui sont omniprésentes. En soi, la présence de cette discipline apporte un peu de fraîcheur et d’originalité au jeu, et je ne doute pas que de nombreux joueurs puissent y trouver leur compte. Sauf que me prendre pour Ken Block en dérapant comme un kéké autour d’un pylône ne m’amuse pas du tout. J’aurais préféré que le gymkhana soit un mode de jeu optionnel et non un passage obligé.
Au final, DiRT 3 ne restera certainement pour moi qu’un jeu de couse sympa mais que je vais vite oublier à cause de certains de ses défauts mais aussi à cause d’une expérience de jeu tronquée. J’aurais pu mettre un point de plus si j’avais pu m’essayer au multitjoueur sans avoir à mettre à nouveau la main au portefeuille, mais au lieu de cela, je vais faire l’inverse et lui enlever un point histoire de sanctionner la politique de Codemasters.
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le 9 oct. 2015
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On prend DiRT 2, on rajoute des trucs bien chiant pour plaire à un public plus large et on enlève ce qui en faisait tout le charme. Bon déjà, à peine sur le menu, non. Juste non. L'interface "swag"...
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