C'est indéniable, Disco Elysium brosse un univers personnel, avec sa patte graphique et son ambiance sonore. En mêlant la politique, la philosophie et l'introspection, il incite le joueur à découvrir un nouveau territoire du RPG vidéo. Le jeu détonne, il ose, il met les curseurs au max. Les voix, toutes avec des accents, sont excellentes, Je faisais partie de la cible, je devais, comme tous les gens de bon goût, adorer ce jeu.
Attendez, attendez. Il est glauque quand même ce jeu. Je dois m'identifier à un alcoolo qui part en torche régulièrement quand il ne se morfond pas ? Je dois me prendre pour une super star du disco de façon ironique ? Me fader des discours suprémacistes délibérément débiles, des insultes répétées d'un gamin élevé dans une cage d'escalier et des manœuvres politiques constamment intéressées ?
J'avoue que plus j'avançais dans l'histoire, plus l'envie me manquait. J'ai fini par rater mon jet, la déprime, mêlée à un sentiment de se faire avoir par une hype finalement un peu creuse, a eu raison de ma volonté de continuer.