Dishonored fut en 2012 une vraie bouffée d'air frais, enfin l'occasion de laisser tomber tout ces AAA sans originalité, sans ambitions et sans saveurs pour s'adonner aux plaisirs de l’infiltration à la 1ère personne dans la droite lignée de The dark project (sortit en 1998 quand même) le tout dans un environnement rétro-futuriste du plus bel effet (enfin presque).
Histoire
L'histoire de ce jeu est très simple (voir simpliste), nous incarnons Corvo Attano le garde du corps de l'impératrice Kaldwin de l'île de Gristol, de retour après un voyage à l'étranger afin de trouver malheureusement sans succès un remède à la peste qui ronge la ville de Dunwall, lieu dans lequel on évoluera dans la suite du jeu. Pour la faire très courte, une fois de retour l'impératrice est tuée par des assassins qui enlèvent également sa fille Emily et nous sommes considéré comme coupable car seul personne présente sur la scène du crime puis jetés en prison mais surtout nous sommes... déshonorés TADAAM. Autant le dire tout de suite Dishonored ne brille pas par son scénario, celui-ci est fade et téléphoné, les personnages quant à eux sont creux et sans nuance dans leur construction( avec des exceptions évidemment ). Bref le scénario est la partie la moins travaillée et la moins intéressante du jeu.
Gameplay
Si l'histoire du jeu est son point faible, le gameplay lui en est son atout majeur. Comme dit plus haut Dishonored est un jeu d'infiltration mais il cela de spécial qu'il offre une grande liberté d'actions au joueur. Tout cela grâce notamment à une construction des niveaux époustouflante, mais également un nombre d'outils/armes conséquent (flèches soporifiques, mines paralysantes, grenades collantes ...) et surtout le plus important les pouvoirs ( téléportation, faculté d'arrêter le temps, manipuler les ennemis...) limités par une jauge de magie. Il est même possible de combiner les effets des pouvoirs et des objets entre eux, tout ceci crée une grande richesse d'approche pour les missions/objectifs/sous-objectifs. Cependant cette richesse est à double tranchant, elle nous rend purement et simplement inarrêtable et rend donc le tout trop simple ! C'est accentué par le fait que le jeu fait tout pour que l'on ne manque de rien si on se donne la peine d'explorer les niveaux, il est donc rare de tomber à court de munitions ou de fioles pour restaurer sa jauge de magie. Malheureusement ce n'est pas finit, un autre défaut vient se greffer à tout cela, l'intelligence des ennemis, c'est bien simple, ils sont cons comme des balais, incapable de vous voir à 5 mètres, peuvent foncer sur un piège que l'on place devant eux , pire ils peuvent même tuer leurs camarades en leur lançant des cailloux, qui nous étaient à la base destiné, en plein dans la gueule les faisant tomber dans le vide, ça la fout mal pour un jeu d'infiltration. Cela montre que le jeu pêche sur un élément fondamental du jeu d'infiltration, ce qui est quand même TRES grave, heureusement le jeu parvient en partie à se rattraper sur un autre point, les graphismes.
Graphisme
Artistiquement le jeu est incroyable, une ville rétro-futuriste sur fond d'époque victorienne avec un bleu symbolisant le totalitarisme et l'oppression comme couleur principal, tout les décors sont peints à la main, les personnages ressemblent à des sculptures ayant des particularités en fonction de leur classe sociale ( les ouvriers ont des gros bras et une petite tête, les nobles sont élancés...). Tout ces éléments participent à faire de Dishonored une oeuvre singulière et détaillée visuellement parlant. On pourra tout de même pester contre l'aspect technique du jeu, l'Unreal Engine 3 montre ici des limitations dues à son ancienneté, les textures sont baveuses, les personnages inexpressifs et certains designs très approximatifs dans leur modélisation. Cela n’entache pas trop le visuel du jeu globalement, mais doit être souligné.
Conclusion
Pour conclure je dirais que Dishonored est un jeu ambitieux visuellement étonnant et avec une proposition dans les mécaniques de jeu très riche même si cela est un petit peu gâché par certains problèmes techniques de l'IA. Cela reste quand même un jeu à faire rien que pour le travail abattu par les développeurs qui est colossal.