Dishonored, c'est avant tout l'histoire d'un homme tourmenté, qui va se retrouver au coeur d'un complot visant à conquérir le pouvoir de la Cité de Dunwall. Protecteur de l'impératrice, vous assistez dès le début de l'aventure à l'exécution sommaire de cette dernière devant les yeux de sa filles, et, bien entendu, c'est sur vous que tout ça va retomber.
Et la on se demande bien pourquoi des esprits malveillants cherchent absolument à prendre le pouvoir dans cette contrée rongée par la peste, aux quartiers aussi rutilants que la Louisiane après le passage de l'Ouragan Sandy, et à la noblesse aux moeurs si ... déviants. Etre chef de tout ça, c'est pas ce qu'il y a de plus excitant.
Emporté par le complot et arrêté pour ce meurtre qu'il n'a pas commis, notre héros Corvo va ainsi se faire une obligation morale de laver son honneur et de retrouver les criminels de l'affaire.
Dishonored dispose - vous l'avez compris - d'une ambiance et d'un environnement général assez sombre et glauque, bien travaillé quoique finalement pas si original que ça. Il fait partie de ces FPS scénarisés plutot bien montés, même si l'histoire n'a finalement pas grand chose d'exceptionnelle et n'est pas spécifiquement bien narrée. Néanmoins, la consistance de Dunwall fait la différence (j'adore les annonces de propagande à la population !) et on se prend au jeu d'en découvrir les recoins humides et les ruelles mal-famées.
Corvo est plutot agile dans son registre et sera doté dès le début de l'aventure de pouvoirs surnaturels que vous pourrez faire évoluer grâce aux runes trouvées à travers la cité. Cet aspect Light-RPG est un aspect sympathique du titre, motivant pour trouver les divers objets secrets qui parsèment votre chemin.
Un aspect fortement mis en avant du jeu, c'est sa capacité à vous mettre face à des choix dans le parcours et la façon de finaliser les objectifs de votre quête. Les détracteurs des jeux à couloirs en seront surement ravi. Et il est vrai que l'on ressent un relatif sentiment de liberté dans le cheminement à travers les niveaux (surtout pour la première moitiée en tout cas) et vous disposerez toujours de 2-3 façon de finir chaque section. Un atout certain pour Dishonored, mais pas non plus la liberté fondamentale ...
Dishonored s'impose donc comme un des grands titres de qualité de la fin de l'année 2012, à la croisée entre les FPS et l'Infiltration, disposant d'une réalisation générale de qualité, d'une ambiance très réussi et d'un level design soigné et intelligent, mais qui souffre néanmoins d'une narration un peu trop en retrait.