Avec Dishonored Arkane continue de démontrer son admiration pour les travaux de feu Origin Systems et les titres subséquents de ses développeurs vedettes. On se retrouve dans un titre qui évoque pêle-mêle les Thief, Deus Ex et autre BioShock. Sur un plan strictement technique le bilan est mitigé mais l'argument s'efface devant la direction artistique soignée et la modélisation de la ville (qui rappelle furieusement une City 17 version steam-punk). D'un point de vue gameplay c'est un quasi sans-faute - et c'est véritablement le point fort de ce Dishonored : le level design est impeccable et les différentes approches (discrétion, pouvoirs et armes) bien exploitées. Je déplore seulement une grosse assistance du joueur dans la formalisation des objectifs, qui limite sa spontanéité et révèle des possibilités somme toute plus limitées qu'il n'y paraît. C'est sur le plan de la narration que ce Dishonored déçoit : la mise en scène est absente et la ville manque de vie et d'animation. Les personnages apparaissent ternes et le scénario assez bateau. Tous les éléments créatifs ont été soumis aux exigences du gameplay et c'est parfois un peu dommage. La ville, aussi bien modélisée soit-elle, ne suffit pas à elle seule à poser une ambiance.
Pour mettre à jour ma critique en version GOTY j'ajoute que les deux DLC qui mettent en scène Daud sont tout à fait recommandables. Ils sont certes assez courts et souffrent de quelques scories (la fin de The Knife Of Dunwall et le début de The Brigmore Witches) mais proposent chacun deux missions consistantes et très réussies et mettent en scène un 'méchant' plutôt intéressant.