Je suis un joueur paradoxal : je n'aime pas la série Devil May Cry et pourtant je m'entête à en acheter un épisode de temps en temps. Et pour une fois je ne regrette pas : le passage entre les mains d'un développeur anglais change radicalement la donne. Exit l'ambiance gothico-japonisante et le héros dark et poseur, troquée pour une vision 'Anarchy in the UK'. L'atmosphère et la direction artistique de cet épisode sont magnifiques, la réalisation carrée, et même Dante réussit à ne pas m'insupporter. Mieux que ça : je trouve les punchlines plutôt sympathiques. Certes le scénario a la profondeur d'une série Z mais il sied bien à l'ambiance du jeu et je préfère ça à du verbiage mystico-philosophique qui se prend au sérieux. Au niveau du gameplay c'est moins hardcore qu'avant, plus bourrin et moins précis qu'un Bayonetta, mais c'est plaisant. Mes deux gros bémols viennent d'un manque d'intensité dans la baston - le jeu faisant la part belle aux cinématiques et proposant de (trop) courtes escarmouches - et du fait que je ne dispose pas encore d'un cerveau de poulpe : les contrôles de dash et de grappin me semblent exagérément compliqués (enfin bref, je tombe tout le temps). Ce reboot est pour moi une très très bonne surprise.