"Baaaaaaaah vous aites des gros rageux, vous braillez paske dente il a pa les cheveu blan d'abor"
Voila la phrase typique que vous sortiront les fanboys, au moindre soupçon de critique qu'il soit justifié ou non. A vrai dire on finirait par se demander qui est le plus rageux. Fan de DMC, j'avoue que je n'étais pas franchement emballé par l'idée d'un reboot, surtout quand j'ai vu cette espèce de contrefaçon de Robert Pattinson en guise de Dante. Cela étant ce n'est pas le jeu qui fait le personnage, dit on et c'est vrai. Si ce jeu est une daube, ce n'est n'en déplaise aux fanboys, pas parce que le héros ressemble à un toxico mais parce que ce jeu est dépourvu de tout ce qui faisait l'essence d'un bon DMC.
Premièrement je n'ai jamais vu un DMC aussi linéaire et monotone. C'est le même schéma qui se répête durant les 9/10 du jeu, cinématique-baston-cinématique-baston.
Deuxièmement je n'ai jamais vu un DMC aussi facile, il faut d'emblée se mettre en mode Fils de Sparda pour avoir ne serait ce qu'un semblant de challenge et je ne parle même pas du DT hyper cheaté. Et c'est là que le bat blesse, DMC qui était une référence en matière de challenge, devient un jeu casual n'offrant de réelle difficulté qu'aux novices du genre et encore.
Le gameplay : en ignorant les problèmes caméras, en ignorant le fait que le gameplay a largement été uniformisé par la disparition des styles, l'absence d'un système de lock propre, une touche entièrement au "High time" alors qu'il fallait autrefois verrouiller l'ennemi et le frapper en arrière, un système de cote hyper clément (bien plus que dans n'importe quel dmc), des phases de plates formes hasardeuses et mal gérées, des boss d'une facilité déconcertante qui exhibent leurs point faible même après leurs mort, une redondance dans les combats qui nous obligent à utiliser obligatoirement tel arme pour abattre tel boss, une Ia tellement minable que les ennemis se bloquent eux mêmes contre des obstacles, ouais on peut dire que le gameplay est presque potable.
Graphiquement : c'est bien beau et bien modélisé si on ne tient pas compte du manque de variété des environnements et des couleurs Flash hyper agressives (le combat contre le rejeton de Mundus est une véritable agression visuelle).
Bande son : Que dire de la vf immonde, des échanges d'insultes dignes d'un gta et des OST affligeantes.
Scénario : Certes ce scénario est plus aboutit et plus mature que les précédents mais il est loin de laisser une souvenir mémorable. Une avalanche de cliché, des retournements de situation qu'on sent venir à des kilomètres, une exploitation peu approfondie de l'univers, une critique du capitalisme naive et simpliste (le pompage sur Matrix et V vendetta est évident) sans parler du fait que le jeu ne dispose même pas d'une identité propre puisqu'il se contente de reprendre les acquis des DMCs originaux en les remixants à l'occidental.
Durée de vie : Tout aussi court que le 4 en étant plus facile, c'est dire si on le finit vite.
Je ne parlerais même pas de ce pseudo Dante véritable stéréotype de l'ado attardé, désinvolte et vulgaire. En bref Capcom, allez vous faire voir.