Donkey Kong 94, c'est un jeu qui va vous faire devenir chèvre. Vous me direz, cela n'est pas trop dérangeant si vous jouez au football comme professionnel à l'Olympique De Marseille, mais ici, nous parlons du joueur lambda, donc...
Le concept est ultra-simple et le "scénario", ou plutôt le vague fil rouge, qui nous permet d'avancer au fil du tableau est limite inutile. Vous devrez pour la énième fois sauver la plante verte du monde de Mario, aka Princesse "J'ouvre ma porte au tout-venant" Peach.
Et puis le concept tombe: ramasser une clé et l'amener à la porte, permettant ainsi son ouverture et le passage au niveau suivant.
Ce n'est pas très motivant en réalité. Se dire que nous allons nous taper une énième course poursuite pataude, même contre Donkey Kong, quelque part, nous avons surtout envie de fournir le numéro d'un bon serrurier à la potiche.
Bouh, que c'est pas bien les idées reçues.
Parce que les premiers tableaux s'enchaînent, et on s'amuse des bruits générés par les mouvements de Mario, quand il marche notamment. Hop hop, nous trouvons la solution et puis on progresse. En progressant, nous apprenons d'autres mouvements, exploitables en combinant la croix directionnelle et divers boutons. Saut arrière, saut enchaîné, poirier (!), la jouabilité, au millimètre près en plus, permet toutes les fantaisies et il sera fondamental de les manier pour passer certains obstacles.
Parallèlement, les tableaux au-début easy-tas-vu-mes-doigts-dans-l'nez se corsent jusqu'à devenir abracadabrandesques, tellement qu'il ferait croire en l'existence réelle des faux électeurs de la mairie de Paris.
Ils sont cohérents, contrairement à l'autre atteint d'une maladie dégénérative mais qui continue de travailler dans une des institutions les plus importantes du pays, mais pour trouver la soluce, il y a la triche ou la perte de cheveux.
L'univers est riche et chaque "pays" fourni son lot de difficultés, ce qui permet une durée de vie assez certaine.
Parmi les petits défauts du jeu, les vies, trop faciles à gagner. Du coup, le danger est très relatif et vous en accumulerez tellement que mourir ne deviendra qu'un petit détail. Ensuite, il y a une solution par tableau. Vous savez comment le passer ? Vous le savez à vie.
Reste que vous pouvez toujours reprendre les armes pour un combat à coup de tonneaux fendard entre vous et Donkey Kong. Puis cela reste des détails devant la réelle qualité du jeu.