Comment passer à côté d’un mythe qui a tant bercé mon enfance et qui a, en même temps, donné une seconde jeunesse à un personnage emblématique de Nintendo mis de côté durant une décennie ?
Oubliant complètement le style d’antan de l’Arcade, soit peu de temps avant le krach du jeu vidéo de 1983, on peut dire que les britanniques de chez Rare ont décidé d’instaurer une nouvelle mode en développant un jeu de Plates-formes pour la Super Nintendo mettant en vedette un personnage originellement créé par Shigeru Miyamoto passé du statut de méchant à celui de gentil.
Et je peux vous dire qu’ils ont fait du très bon boulot, surtout qu’ils ont réussi à donner une seconde jeunesse à la console qui commençait à devenir ringarde non seulement à cause de la concurrence avec la Mega Drive de chez Sega, mais surtout à cause de l’entrée fracassante de la PlayStation de chez Sony marquant la naissance de la cinquième génération de console.
Je ne vais pas vous dire grand-chose à propos des graphismes qui ont un petit peu mal vieilli au fil du temps. Mais constatez qu’à l’époque, c’était une prouesse vidéoludique. En effet, les développeurs se sont mis à la tâche pour créer un environnement ainsi que des personnages en 3D isométrique à l’aide d’un superordinateur leur permettant de les intégrer dans un jeu en 2D. Qui aurait cru réaliser cet exploit en utilisant un supercalculateur qui, par le passé, avait déjà démontré toutes ses capacités dans les films Terminator 2 : Le jugement dernier et Jurassic Park ? C’est tout simple : je me le demande aussi !
Le gameplay reste correct malgré sa maniabilité très sensible qui pourrait certainement pénaliser les débutants. Fort heureusement, ce petit tracas ne sera que de courte durée à partir du moment où on se sent capable de gérer les commandes à la perfection.
Quant à la musique… Mon Dieu, comme c’est prenant ! C’est le nec plus ultra du jeu ! Une bande-son atmosphérique signée David Wise qui nous accompagne durant chaque partie. Et seuls les connaisseurs savent de quoi je parle…
Et enfin, l’univers, les environnements ainsi que les personnages sont les éléments les plus importants du jeu. Entre parcourir les niveaux dans six mondes différents dont des passages secrets à trouver, faire connaissance avec les protagonistes en cours de route et affronter les antagonistes aussi redoutables qu’ils soient, il y a de quoi ne jamais s’ennuyer durant le voyage au sein de l’Île Donkey Kong.
Pour conclure, Donkey Kong Country est une révolution vidéoludique qui aura marqué beaucoup de joueurs des années 90 et qui offrira, en même temps, une nouvelle icône au gorille Made in Nintendo.
Comme quoi il est bon de ressortir et de dépoussiérer une licence enfermée dans un tiroir depuis belle lurette.