Les jeux vidéo musicaux n’étant absolument pas ma came (ce qui n’a évidemment rien à voir avec le fait que j’aie le sens du rythme d’un lamantin neurasthénique), il fallait bien le skin Donkey Kong pour que je me motive à plancher sur l’un d’eux. Ça et un beau week-end ensoleillé, parce que rien d’un tel qu’un week-end ensoleillé pour s’enfermer chez soi (enfin en l’occurrence chez un complice simiesque) et se coller devant sa télé en bourrinant sur des bongos.
Bourrinage qui m’aura d’ailleurs valu en souvenir de belles courbatures aux poignets – quoique infiniment moins violentes que les crampes d’enculé que je me serai payées le lendemain de ma première session sur Donkey Kong Jet Race. Mais bon… à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, n’est-ce pas. Je n’allais pas faire ce jeu à la traditionnelle manette GameCube comme le dernier des ouistitis…
Alors je m’en doutais un petit peu, mais ce Donkey Konga n’a à peu près rien de Donkey Kong… Outre le fait qu’il ne soit pas un jeu de plates-formes, ce volet musical propose – en tout cas dans sa version européenne à laquelle j’ai joué – une sélection de chansons/thèmes n’ayant en réalité pour la majorité d’entre eux... aucun rapport avec la franchise kongienne ! Jugez donc : sur les 31 pistes disponibles, seules trois sont siglées DK. Et quatre autres Nintendo. Les 24 autres sont des chansons pop… Et si je n’ai rien contre Queen ni les Jackson Five, je ne vois vraiment pas le rapport avec Donkey Kong.
D’autant plus que certaines de ces 24 chansons pop ne sont pas les versions les plus répandues mais en fait des versions interprétées par d’autres artistes (a priori inconnus au bataillon mais, puisque l’info n’apparaît nulle part dans le jeu, je ne m’avancerai pas trop). Ce qui est dans certains cas assez frustrant… il faut bien le dire.
Le gameplay est en tout cas assez accessible – et plutôt rigolo : quatre actions seulement, pour deux bongos (et deux mains). Il m’aura fallu une première session pour m’approprier le truc et adopter le rythme, mais j’ai finalement assez vite trouvé mes marques (ce qui n’était pas gagné, me connaissant !). Je me serai tout de même explosé une fois les boules, les bongos ayant la fâcheuse tendance à se déplacer au gré des coups lorsque posés sur les genoux, mais qu’importe ! Je me suis amusé.
Dommage que le contenu soit si maigre, donc… 31 pistes (curieusement toutes accessibles dès le début du jeu), que l’on peut certes multiplier par trois puisque trois niveaux de difficulté (je me suis arrêté en cours de second mais le troisième semble vraiment violent), mais 31 pistes seulement. Et trois malheureux mini-jeux à débloquer/acheter. Tous les trois parfaitement anecdotiques (bien que l’un d’eux comporte mine de rien la seule apparition – en fait humiliation – de K. Rool dans ce jeu).
Donc voilà. Ce Donkey Konga n’est certes pas déplaisant mais n’a vraiment de Donkey Kong que le nom. Nonobstant ses trois pistes musicales DK (sur 31) et ses trois mini-jeux insignifiants, le jeu est avant tout un jeu musical finalement complètement interchangeable. Et pas bien généreux en contenu. Mais bon… j’ai tout de même passé de bons moments devants, donc c’est validé.
Pas contre mettre le nez dans ses deux suites si l'occasion se présente un jour.