Where's your fat reward and ticket home?
Doom.
Un nom qui résonne à présent avec le poids de sa réputation. Derrière ce nom, on pense à l'ancêtre, on pense à la légende, on pense à ce jeu d'un autre temps qui a révolutionné un genre. C'est un nom respecté, aimé, comme celui du vieux grand-père héros de la guerre du Vietnam qui peine à marcher sur le trottoir d'en face, à qui on pense avec le sourire mais dont on se fiche un peu des exploits passés. De nos jours, beaucoup de joueurs s'arrêtent à cette réputation. Qui connait réellement Doom à part ceux qui l'on découvert peu après sa sortie ?
Je ne connaissais pas Doom. Tout juste en avais-je vu quelques images et savais à quoi il ressemblait. Je me suis laissé emporté par ma curiosité.
C'est donc en cette fin d'année 2012, presque 20 ans après la sortie du titre, que je me lançai à sa découverte. Que peut-on réellement en attendre de nos jours, alors que le genre a mille fois évolué ? Je savais que j'allais me retrouver face à un bon jeu, mais rien ne me préparait à la claque que cet ancêtre allait me mettre à la figure.
Doom est littéralement un chef d'oeuvre intemporel. Quand on le parcourt, on se rend compte que les FPS actuels (et même ceux de la génération précédente) se sont énormément éloignés de ce qui faisait son charme et sa réussite.
Dans Doom, on ne se contente pas de se cacher pour éviter les balles, on esquive ! La plupart des attaques ennemis se font par projection de pattern que le joueur doit esquiver. Rester immobile, s'accroupir, se cacher ? Jamais ! Courons dans tous les sens, attaquons plus vite qu'on nous attaque, esquivons les projectiles pour ne pas perdre de vie, apprenons à adopter différentes stratégies en fonction des ennemis. Ca, ça procure de vraies sensations, un vrai dynamisme dans l'action.
Dans Doom, on ne se contente pas de parcourir un vague couloir en suivant des indications, on explore ! Bienvenue dans des niveaux de plus en plus longs, de plus en plus complexes et labyrinthiques. La première épreuve de chaque niveau va être d'en comprendre la structure, l'organisation, comprendre comment se sortir de ce labyrinthe. Le level design brille d'une intelligence remarquable. En plus des chemins principaux se cachent une multitudes de passages secrets qui demanderont un long temps d'exploration pour les dénicher. On se rend compte avec Doom d'à quel point les FPS actuels seraient plats sans leur scripts (sauf exception).
Dans Doom, on ne se contente pas de flinguer des ennemis qui ne varient que par leur type d'arme, on affronte le bestiaire de l'enfer ! Chaque type d'ennemi a un type d'attaque différent et une manière particulière de les aborder. Il faudra constamment switcher entre nos différentes armes pour utiliser l'arme adéquate et adopter la bonne stratégie en fonction de qui nous attaque. Le bestiaire infernal est terrifiant, découvrir un nouveau type d'ennemi glace toujours le sang.
Mais en plus de cela, il y a dans Doom une ambiance extraordinaire pour l'époque qui fonctionne encore de nos jours. Les détails dans les décors mettent mal à l'aise et renforcent l'addiction procurée par le titre. C'est sans compter la durée de vie exceptionnelle, la qualité des bruitages et des musiques d'ambiance, et du fun procuré à chaque instant.
Un immanquable.