Doom
7.9
Doom

Jeu de id Software et Bethesda Softworks (2016PC)

Ah, DOOM.
Quand on parle des grands noms qui ont forgé l'histoire du jeu-vidéo, Doom revient comme celui qui a lancé le genre FPS (ou dans un premier temps, le Doom-like).
Je ne trouve pas le premier Doom si exceptionnel que ça. Sans doute que je l'ai découvert sur le tard, et n'ai pas pu donc l’apprécier comme le monument qu'il était.
Mais là débarque en 2016 le reboot de la série. Même si le jeu-vidéo ne constitue pas mon occupation principale, j'étais quand même intéressé par le fait de retenter l’expérience Doom avec les moyens modernes. 1 vidéo sur BenzaieLive plus tard, j'étais conquis !


Oh mes Dieux !
DOOM est le fameux miracle que tout le monde espérait ! Satan avait enfin entendu nos prières !
Avec DOOM, oubliez toute notion de scènario recherché et profond, de level-designs aux multiples possibilités d'approche, d'infiltration, de choix moraux, de poésie, de subtilité et de paix sur Terre aux hommes de bonne volonté. Car dans DOOM, vous êtes là pour dégommer des démons de l'Enfer psychopathes par dizaine ! Leur péter les genoux et leur fracasser le crâne ! Sortir la tronçonneuse et la leur foutre dans le bide pour que les boyaux sortent dans une giclée sanglante ! Leur défoncer le thorax à grands coups de shotgun et leur éclater la face au mini-gun !
Vous êtes là pour tuer ! Pour détruire ! Vous les traquerez, et vous les massacrerez tous !! Déchirer et arracher, tel sera votre crédo ! Les Dieux de l'Enfer eux-mêmes trembleront en vous entendant arriver !! Muahahahahaha !!


"Mais pourquoi tant de violence ? Ils n'ont rien demandé, ces petits démons, alors pourquoi leur faire du mal ?"


Tu l'as dit, petit, le jeu donne vraiment au joueur la sensation d'être une parfaite machine à tuer, pour qui une douzaine de monstres de 3m de haut ne sont que quelques marches à grimper pour acceder au prochain niveau ! Cette puissance, cette jouissance extrême que l'on ressent lorsqu'on massacre des monstres avec notre arsenal sur-puissant, sont selon moi apportées par plusieurs éléments.


Le gameplay, bien entendu, avec tous ces flingues possédant chacun 2 pouvoirs secondaires complétement fumés (le shotgun à triple salve et lance-grenade, la mitraillette à la lunette de visée et au lance-mini-missiles, le lance-roquettes à triple missiles et détonateur à distance, etc.), ce monstrueux Big Fucking Gun (BFG) qui nucléarise tout ce qu'il touche, la grande mobilité du personnage et surtout la mécanique des Glory-kills, ces mises à mort jouissives et sanglantes que l'on peut exécuter après avoir suffisamment caillassé un démon, et que l'on peut faire varier selon la partie du corps que l'on vise. PAF, j'explose le crâne de ce Dablotin ! POUF, j'arrache le bras de ce zombie pour le frapper avec ! BIM, je pète la nuque à ce Chevalier de l'Enfer ! Une mécanique qui non seulement défoule, mais offre également items de soin et munitions, indispensables si l'on veux continuer à tuer. Et croyez moi quand je vous dis que même après 40h, on ne s'en lasse pas une seule seconde !


Avec toutes ces mécaniques, le jeu nous pousse instinctivement à foncer dans le tas et à tirer sur tout ce qui bouge, en switchant continuellement d'armes pour faire varier les plaisirs (le mien reste quand même le Super Shotgun, tellement satisfaisant !). On ne cherche pas à se mettre à couvert, c'est pour les tapettes, on reste continuellement en mouvement et on tire sans retenue. Comment ? Tu n'as plus de munitions malgré la montagne d'items que t'offre le jeu ? qu'à cela ne tienne, sors nous donc La Tronconneuse et vas-t-en découper quelques démons pour renouveler les stocks !!! Gnihihihihi !
Et puis les boss, même s'ils sont trop peu nombreux, sont tous excellents, bien retors à affronter tant ils sont agressifs et nous laissent jamais respirer. Chaque combat est un grand événement digne d'une bataille homérique !


Et pour exploiter la mobilité extrême du joueur, les petits gars de chez Id ont eu la bonne idée de nous amener souvent dans des zones en forme d'arènes, où l'on doit juste tuer tout ce qui nous arrive sur la gueule jusqu'à ce que plus rien ne bouge. Des arènes où l'on se déplace constamment, on court, on saute, on tire, on monte, on tombe, on tire, et quand le boulot est terminé, une fois qu'on a tiré notre dernière balle dans la bouche des démons, on se sent très très heureux. Les autres parties des niveaux sont très bien construites, avec de nombreux passages plate-formes, de passages secrets et de petits collectibles à trouver çà et là. Même quand on ne tire pas, on trouve le moyen de s'amuser tant tous les chemins sont bien construits et pensés pour être instinctivement compris.


Bien entendu, le jeu combine cet aspect old-school bourrin et viscéral avec des éléments plus modernes, comme les améliorations d'armes, de santé/armure/munitions et de déplacements, ce qui lui adjoint un coté RPG qui donne vraiment une sensation de montée en puissance.


Pour parachever le tout, le jeu choisit de nous mettre dans la peau d'un vrai héros de jeux-vidéo qui en a : Le Doom-Guy. Au cours de la campagne solo, le joueur sera amené à découvrir d'anciens écrits démoniaques, nous faisant comprendre que le héros que l'on contrôle est en fait le pire cauchemar des démons, un être surpuissant, infatigable, inarrêtable, qui ne vit que pour buter les damnés et les créatures de l’Abime ! La terreur des Enfers avec un grand T, un héros que toute l'engeance de Pandemonium redoute et connait sous le titre du Tueur de Mort (oui, je sais, en vrai c'est Doom Slayer, mais je trouve la traduction française nanardesque fort à propos) !!
Fuck. Yeah.
Dès le moment où le jeu te fais comprendre que tu contrôle le pire fléau de la Création, comment ne pas jubiler lors des grosses phases de bataille ?


Avec tous ces éléments, DOOM devient un véritable défouloir excessif et sur-testosteroné !
Vous voulez une histoire ? Y'a une armée de démons sur Mars et vous allez devoir tous les buter, prenez ce flingue et amusez-vous bien !!


Je salue au passage la direction artistique qui fait vraiment des merveilles, que se soit pour les designs des monstres, tous très réussis, ou pour les décors de l'Enfer, qui ont vraiment une esthétique grandiose cauchemardesque de toute beauté.
Je salue aussi le compositeur Mick Gordon, et sa bande-son électro-metal qui défonce et renforce l'immersion dans la peau du Doom-guy !


DOOM est un énorme délire jouissif, badass, mais jamais con car derrière son apparente simplicité se cachent en réalité des mécaniques intelligentes et suffisamment bien pensées pour fournir un plaisir immédiat au joueur.
On ne peut même pas qualifier DOOM de FPS tant il dénote de toute la production en vue à la première personne de ces 10 dernières années, qui elles-mêmes s'inspiraient des Doom-likes, et l'on ne peut pas non plus qualifier DOOM de Doom-like puisqu'il a repris tout ce qui a fait le succès du premier Doom, l'a modernisé et semble original au milieu de toute la production vidéoludique moderne.
Je pense qu'en fait DOOM... est DOOM. Un jeu unique, qui ne rentre dans aucune case, n'obéit qu'à ses propres règles et ne souffre d'aucune concurrence avec qui que ce soit.


Vivement la putain de suite en 2019 avec son Doom-Guy au look de Predator !!!

Arkeniax
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes La vie sociale ? Bof... (2018) et Les meilleurs jeux vidéo des années 2010

Créée

le 22 août 2018

Critique lue 220 fois

Arkeniax

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