Quand on arrive en vrille...
Je ne pensais jamais joué à ce Double Dragon Neon ni encore moins le finir mais un jeu moyen qui surfe sur la vague retro des BTA 2D a beaucoup de circonstances atténuantes à mes yeux
J'ai grandi avec Renegade, Target Renegade, Streets of Rage, Final Fight, Burning Fight et bien sûr Double Dragon : martyriser des boutons pour mettre des gnons, c'est ma grande passion. Double Dragon Neon ne ressemble pas vraiment à une suite ou à un nouvel épisode du jeu cultissime de Kishimoto, mais plutôt à un ersatz oublié qu'on ressortirait en HD. On y trouve tout ce qui fait le charme des BTA 2D, le côté rigide, les armes, les bonus, les magies, les dash, grab, stances et autres esquives mais surtout un choix assumé pour le mauvais goût, avec des héros et des méchants bad boys ridicules et des filles dont on ne sait pas trop si ce sont des travailleuses de la nuit ou des femmes libérées. On arrive donc vite dans le nawak total à base de vaisseaux spatiaux, de ninjas, de gros balèzes, de putes SM et d'un boss au comble du ridicule (il aura même droit à son karaoké final !), enfin toute la panoplie du bon BTA 2D qui se respecte (après, certains ont plus de goût que d'autres). On aura même droit à de la Pop FM, de la New Wave FM et du Hard Rock FM, tendance années 80, collés au cerveau.
On traverse les 10 niveaux sans déplaisir (certains passages sont assez costauds niveau difficulté - surtout le boss final) avec un goût de Madeleine de Proust dans la bouche, d'autant que Neon n'innove que très peu (on peut choisir ses stances et ses magies qu'on fait évoluer en ramassant de vieilles K7). Le cahier des charges est suivi à la lettre. Et comme tous les (relativement) bons BTA 2D, Neon est un jeu défouloir aussi bourrin que technique (quand placer l'esquive, connaitre les attaques ennemies, varier les magies...) On pourra même prolonger le plaisir avec un NG+ qui débloque un niveau de difficulté dit Dragon (avant l'ultime niveau dit Double Dragon).
Un jeu moyen mais qui fera chialer les plus vieux comme des fillettes. Le visuel saccage sans vergogne le chef d'oeuvre de Kishimoto mais l'esprit est bel et bien là. Gloire aux BTA, gloire à la 2D et gloire à tous ces frères qui recherchent leur copine !