Matriochka
La mythique poupée russe, qui ne cesse de dévoiler, étape après étape, les merveilles qui la contiennent. Finesse des dessins, richesse des couleurs, douceur de la sculpture. Et tout ce vide à...
le 5 mars 2015
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La relative paix qui régnait autrefois sur le monde de Thédas n'est plus.
Le conflit entre les mages et les templiers a rapidement pris des allures de guerre ouverte et nul pays, nulle région, nulle ville n'est épargnée par la folie destructrice de ces deux factions aux mentalités qui confinent au fanatisme.
Pour ne rien arranger à la situation, l’instabilité politique de Thédas rend impossible toute tentative pour rétablir l'ordre.
L'Empire d'Orlais est en proie à une terrible guerre fratricide, la fragilité du Royaume de Ferelden lui empêche d'affirmer correctement son autorité sur son propre territoire et les agissements d'une mystérieuse secte Tevintide seraient bien capables d'aboutir à un carnage sans précédent.
Pour rétablir la paix au sein de ce monde au bord du chaos, la dirigeante de la Chantrie a réuni toutes les factions concernées par la crise pour un sommet extraordinaire : « Le Conclave ».
Mais juste avant l'inauguration des pourparlers, une gigantesque explosion a réduit en cendres les derniers espoirs de paix.
De cette effroyable explosion est née la brèche, une immense déchirure dans le ciel qui vomit sans relâche des légions de Démons venus des profondeurs les plus opaques de l’immatériel.
Des nations affaiblies, des templiers et des mages en guerre, une invasion démoniaque, la population vit dans la crainte de l’avènement d'un cataclysme sans précédent dans toute l'histoire de Thédas.
Pourtant, sur les ruines du conclave, s'est construite une nouvelle organisation prête à tout pour rétablir l'ordre dans ce monde. Il s'agit de l'Inquisition et de son leader à l'aura prophétique : le messager d'Andrasté.
Après un épisode...disons le sans détour, catastrophique, la licence Dragon Age est de retour avec un nouveau volet qui a pour difficile tache de faire oublier l'incroyable bâclage de son prédécesseur. Ici, pas de retour au sources, Bioware a décidé de faire évoluer sa licence de RPG fantasy vers une autre direction : celle de l'exploration.
Pour être honnête, j’étais très sceptique sur la qualité de cet opus.
Il faut dire que ma confiance envers le studio Bioware s'est quelque peu amoindrie depuis Dragon Age 2 et Mass Effect 3 et que la tournure open-world d’Inquisition n'était pas franchement des plus rassurantes.
Heureusement, mes appréhensions se sont définitivement envolées dès mon arrivée dans les marches solitaires, la première zone à explorer du jeu et ce, malgré des défauts au niveau de la narration propres à la structure d'un open world.
Pour commencer, les fans de RPG seront rassurés : Inquisition dispose d'un outil de création de personnage très complet.
Concrètement, vous pouvez choisir parmi 4 races (humain, Nain, elfe, Qunari), personnaliser entièrement le visage de votre personnage et choisir une classe parmi les 3 classes différentes (Guerrier, voleur et la classe des noob, le mage).
Une fois votre personnage créé, c'est parti pour 120 heures de pérégrination au cœur des plus grandes nations de Thédas : Orlais et Ferelden.
Dragon Age Inquisition place une grosse partie de son contenu sur la découverte, l'exploration et les quêtes secondaires.
La grande réussite de Inquisition c'est de ne pas tomber dans les travers rédhibitoires de son prédécesseur : ici, pas de map couloir ou de zone recyclée ou étriquée, chaque carte est relativement grande et se relève capable de proposer un grand nombre de quêtes et d'objets à trouver.
Des dunes chaudes et brûlantes de la porte du Ponant aux abords boisés des tombeaux Émeraude, en passant par les tranchées fumantes de la Plaine Exaltée, les terres enneigées de l'Emprise du lion où les rues pavées de Val royaux, vos aventures vont vous menez à travers de très nombreuses contrées aux climats et à la faune relativement variés.
L'aspect exploration du titre s'accompagne donc d'une direction artistique prodigieuse capable de proposer des environnement ouverts, diversifiés et incroyablement plaisants à parcourir.
En plus de receler un monde ouvert réellement digne d’intérêt et enchanteur, Dragon Age Inquisition propose une quête principale prenante et très bien mise en scène.
Jeu Bioware oblige, le titre offre un système de choix toujours bienvenu qui permet de construire le caractère de votre personnage : allez-vous soutenir les templiers ou les mages ? Allez-vous sauver l'Impératrice ou la laisser mourir ? Si les conséquences ne sont pas toujours au rendez-vous, il est toujours plaisant de pouvoir faire évoluer notre propre personnage en fonction de nos choix.
Une autre particularité des jeux du studio c'est la place importante accordée au développement des compagnons (ainsi que les romances bande de coquins) et dans Inquisition, Bioware s'est surpassé pour nous offrir une galerie de personnages vraiment attachants et globalement bien écrits.
Cole et Vivienne mise à part, l'écriture des personnages est soignée et chacun dispose d'une personnalité unique.
Mention pour la pétillante Sera qui représente l'antithèse d'une elfe d'heroic-fantasy avec ses blagues graveleuses et son irrespect total envers les vieilles traditions elfiques.
J'ai également grandement apprécier le personnage de Cassandra avec ses errements spirituels et la remise en question de sa propre foi, Solas et ses cours passionnants sur l'immatériel et le monde des esprits et le fougueux Dorian et sa langue bien pendue ainsi que sa moustache bien assortie.
L'histoire principale se base donc sur l’évolution de l'inquisition et son combat contre l'Ancien et ses hordes de démons. Que ce soit à travers la prise de la forteresse de l'inébranlable, la bataille du refuge de Therinfal, le saut temporel de Golefalois ou encore l'attaque de Darse, le jeu dispose d'une mise en scène soignée avec son lot de moment de bravoure.
Mais voilà, il y a tout de même un problème : Le contenu du jeu n'est pas équilibré.
Malgré ses qualités évidentes, la quête principale est bien trop courte par rapport au reste du jeu et ne représente au final qu'une infime petite partie du contenu.
Il y a donc une très mauvaise répartition entre la quête principale et la pléthore de quête secondaires présentes dans le titre ce qui désavantage grandement la narration du titre.
En gros, il faut 20-25 heures pour boucler la quête principale mais plus 100 heures pour remplir les objectifs secondaires.
Cela donne un jeu à la durée de vie immense mais inondé de moments de remplissage parfaitement inutiles.
De plus, l'histoire principale est effroyablement bâclée dans sa dernière partie et n'offre pas une fin des plus satisfaisantes.
Je regrette également un méchant quelque peu unidimensionnel et un peu abruti qui se fait voler la vedette par deux de ses sous-fifres : Le magister Gereon Alexius et la mage Calpernia (que je préfère appeler Vanessa).
Côté gameplay, le système de combat renoue avec celui de Dragon Age Origins avec le retour de la gestion de stratégie du groupe, les boss à la difficulté certaine et la fameuse pause tactique (complètement daubée dans Inquisition) mais conserve également quelques tares issues de Dragon Age 2 comme les mouvements rapides et l'interface hideuse pour console.
Comme je suis un joueur PC et que je n'ai pas de manette, les combats se sont montrés frustrants à certains moments, la faute à une caméra capricieuses et une interface peu avenante mais également aux effets visuels des sorts de mage chiants au possible.
Le reste du gameplay fourmille de bonnes idées avec un système de craft bien fourni et intuitif, une spécialisation de classe vraiment intéressante et une toute nouvelle gestion de ressources via la tables des opérations qui permet d'envoyer des conseillers en mission pour obtenir des récompenses uniques (COCHARD DE GUERRE WAAGGHH).
Niveau bande-son, le jeu dispose de bruitages convaincants et d'une OST à tomber par terre.
Pas forcément des plus originale mais vraiment agréable à l'écoute et parfaitement adaptée aux différentes situations.
La VF est également de très bonne qualité malgré deux-trois ratages au niveau des intonations de certains personnages.
Dragon Age Inquisition a des défauts qui ne peuvent être mis de coté : l’équilibre entre missions secondaires et missions principales est complètement dans les choux, la narration souffre de la structure open-world du jeu, le système de combat n'est pas des plus adaptés pour le duo clavier-souris, le segment final de l'histoire est raté et sa fin est trop ouverte pour être honnête.
Mais Dragon Age Inquisition, c'est également le meilleur jeu Bioware depuis Mass Effect 2. L'exploration est captivante et chronophage, les personnages sont charismatiques et bien écrits (les meilleurs depuis ME2), le codex et toujours aussi bien fourni, l'écriture est globalement de très bonne qualité, les paysages sont d'une beauté à couper le souffle, la durée de vie totale du titre avoisine les 130-140 heures, la direction artistique est plaisante et le gameplay se montre riche en options et en artisanat.
Dragon Age Inquisition n'est pas Origins. Le jeu reprend simplement quelques bases de ce dernier mais n'essaye pas de réitérer la même chose.
Inquisition est une sorte d’avant-goût de la nouvelle recette des jeux Bioware : des jeux qui s'inspirent grandement de la concurrence incarnée par Bethesda avec un open-world vaste et un contenu riche mais qui ne délaisse pas l'aspect narratif propre à leurs anciens jeux.
En tant que premier essai, Inquisition se révèle perfectible et n'arrive pas toujours à savamment mélangé les deux mais il dispose de très nombreuses qualités, tant au niveau du gameplay qu'au niveau de l'ambiance, qui en font un RPG de qualité digne des meilleurs jeux du studio.
Longue vie à Dragon Age !!!! Pour la gloire de Thédas !!
PS : Dragon Age Rap avec des morceaux de Shakespeare dedans : https://www.youtube.com/watch?v=zIqVmboVvzc
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Créée
le 2 mai 2015
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