Le moins que l’on puisse dire c’est que le premier Dragon Quest Builders m’avait fortement tapé dans l’œil. L’univers féérique des Dragon Quest avec une esthétique SD des plus charmante dans un concept de jeu chill et pourvu d’une histoire emplie de mysticisme avait vraiment tous les éléments pour me plaire. Une aventure épique et chevaleresque pleine d’humour et de bonne humeur, dont les seuls défauts provenaient de son découpage par chapitre qui avait la fâcheuse tendance à créé une redondance dans nos builds (bien que le jeu fît tout son possible pour l’éviter narrativement et y parvenait assez pour ne pas me lasser) et les limites de ses zones constructibles ainsi que sa caméra parfois problématique dans les coins exiguës. Des broutilles qui n’ont pas suffis à entamer mon enthousiasme mais expliquait l’âpreté du jeu au regard de certaines personne moins familiarisé au rythme lent des J-RPG. Ce qui malheureusement a semble-t-il conduit à l’échec commercial de cette suite au profit de Animal Crossing New Horizon, même auprès des amateurs de J-RPG et des fans de la licence DraQue si j’en crois mes éclaireurs puisque je suis le seul à avoir toucher à ce chef d’œuvre *wink wink*… Et cela m’attriste profondément tant cette suite aurait mérité un succès tout aussi retentissant (le premier DQB avait déjà difficilement atteint le million de vente ce qui était déjà scandaleusement peu au vu de sa qualité mais la suite a fait encore moins tandis qu’Animal Crossing a pété tous les scores avec 37Millions de vente alors qu’il n’en méritait pas le quart). J’aurais dû écrire cette critique bien plus tôt pour éviter cette injustice (comment ça je surestime mon influence ?). Aujourd’hui je me fais donc chevalier au service de la déesse pour rétablir l’honneur de ce jeu tombé en disgrâce face au vil démon Tom Nook !
Ma mémoire est malheureusement trop défaillante pour que je détail précisément les contours du jeu mais je vais tout de même tenter de vous expliquer tous ce qu’il améliore et pourquoi c’est à mon sens un énorme gâchis d’avoir fait planter ce qui est sans aucun doute l’un des meilleurs jeux de la décénie.
HISTOIRE
Puisque le premier Dragon Quest Builders prenait place dans une fin alternative au tout premier Dragon Quest, ce nouvel épisode lui emboite le pas avec la même logique. Quelques années après les événements de Dragon Quest 2, une secte de démon voue un culte a Kaos, l’antagoniste du jeu original qui a miraculeusement survécu. Le monde est ainsi gouverné par le mal, dans les terres désolées, les habitant sont réduit en esclavage tandis que le pouvoir de construction a été oublié par la plupart des gens. Sauf vous bien sûr, apprentis bâtisseur, prisonnier et larbin d’un groupe de squelette à bord d’une frégate. Suite à un naufrage vous ferez la rencontre d’un certain Malroth, un personnage bien utile au combat mais amnésique, qui décidera donc de nous accompagner dans cette aventure, en quête de son identité.
AJOUTS ET AMELIORATIONS
Tout d’abord on retrouve évidement la qualité inhérente à la série, un univers chatoyant et coloré, un chara design mignon, une histoire « enfantine » caractérisé par son humour et son esprit chevaleresque dans une aventure absolument épique, ainsi qu’un gameplay simple et accessible mais pour le moins efficace. Le tout sublimé par les musiques orgasmiques du regretté Koichi Sugiyama =’(.
Le jeu corrige également quelques-uns de ses défauts, notamment la redondance et le manque de cohésion d’ensemble puisque cette fois-ci le jeu dispose d’un hub central faisant également office de terrain de jeu pour le mode online (sur lequel que reviendrais en détail plus tard). Il permet aussi de passer en vue subjective pour pallier aux éventuels soucis de caméra, indispensable si comme moi vous faites des toits à vos construction. Et au cas ou sa vous inquiète il y a un système de téléportation pour accéder rapidement aux divers biomes de votre ile (ou revenir au village dans les chapitres de l’aventure).
Le principal atout de cette suite est d’ordre structurel, comme je le disais, au lieu d’avoir découper l’aventure en 4 partie distincte à lancer depuis le menu du jeu, il y a désormais un monde unifié par son hub central. Une grande île que l’on pourra (et même qui devra être) terraformer à l’envie tout au long de l’aventure, à mesure que l’on découvre de nouvelle possibilité de construction pour y faire vivre nos allié PNJ accueillis à la fin de chaque chapitre. Chaque ile de l’archipel est un chapitre sur laquelle ont peu allé et venir quand bon nous semble sans avoir à quitter le jeu. Les possibilités de construction sont grandement enrichies avec plus de 100 ou 150 salles différentes et pleins de modèle de mobilier ou d’accessoires décoratif, etc… Il est désormais possible de nager sous l’eau, de créer des rivières, des forêts, des parcs d’attraction mais aussi de cultiver des champs avec divers plante ou encore d’élever des animaux et les faire se reproduire. De plus, sur notre Ilot principale il n’y a aucune restriction de zone pour que ces dernières soient prises en compte par les PNJ qui s’avère d’ailleurs réellement actif cette fois-ci. En effet, ces derniers peuvent désormais construire des bâtiments en suivant un plan mais peuvent surtout cultiver la terre, cuisiner, élever des animaux, forger des équipements, etc. En revanche dans les chapitres du scenario les villes sont toujours délimitées dans des zones, ces dernières sont toutefois légèrement plus grandes que dans le premier opus.
Si vous procédez des DLC (que je vous recommande fortement) vous disposerez d’encore plus de possibilité et aurez accès à des zones de « farm » générées de façon procédurale pour récupérer des ressources (dont beaucoup exclusives à ces zones), de plus, cela vous donne la capacité de pécher. Elles regorgent aussi de secret, de nouveau monstre, de boss et même de monture. Tout cela encrihis grandement les possibilités et le jeu s’avère nettement moins aride que son prédécesseur.
DES DEFAUT A L'HORIZON ?
Et bien oui, il reste malgré tout quelques petits défauts somme toute assez mineur mais que je me dois de relever, à commencer par le fait de n’avoir qu’une seule partie, avec en prime des sauvegardes auto quand on quitte une ile donc gare au petit frère qui pourrait pourrir votre partie comme à la génération des Pokémon Gameboy. C’était déjà un gros défaut du premier épisode car c’est une chose incompréhensible à notre époque… Autre déception notable, bien que l’aventure se déroule entièrement à deux il est impossible de jouer en coop, c’est vraiment dommage, le online ne permet que d’inviter ou être invité sur l’ile principale (avec une copie de notre vraie ile pour éviter les trolls heureusement). Dans l’aventure il y a aussi 1 ou 2 passage assez long ou on ne peu pas revenir sur notre ile, un choix parfaitement justifier par la narration mais qui pourrait en frustrer certains.
ONLINE
Je n’ai pas vraiment testé le mode online parce que je n’ai pas d’amis et ma maman m’a dit on « ne parle pas aux inconnu » XP… Mais pour ce que j’en sais comme évoqué plus haut il n’est malheureusement pas possible de faire l’aventure a deux, il faudra se contenter du mode construction (jusqu'à 4 joueurs) et/ou de visite « muséal » des iles d’autres joueurs. Cependant il y a un aspect que j’ai trouvé vraiment cool c’est le concours de photo, le fameux mode photo présent dans pas mal de jeu n'est pas un simple loisir solitaire, il a ici une « utilité » communautaire qui, au dela des coupes exclusives à remporté, permet de donner un aperçu des constructions d’autres joueurs et nous inviter à les visiter sur leurs iles, en immersion dans l’image. Et croyez-moi il y a des ouf malade qui ont réalisé de vrai ouevre d’art, moi qui étais tout content de mon petit lopin de terre avec 3 pauvre maison je me suis sentis ridicule en voyant des labyrinthes géants, des dragons dans le ciel, des villes énormes avec des château joliment ouvragé, des cathédrales gothique, des pont luxuriant, ou encre un galion pirate posé sur le rivage dans un port fleuri… Annecdote : J’ai aussi vue un drapeau nazi une fois, c’est moins réjouissant mais ça m’a fait rire vue le contraste que ça pose avec l’univers bon enfant du jeu, les cons ca ose tout comme on dit (signalé et modéré direct).
BILAN
Si vous aviez apprécié le premier Dragon Quest Builders mais aviez été un peu refroidis par sa structure, je vous en conjure laisser sa chance à cette seconde itération qui frôle véritablement la perfection. Je vous garantis que les applaudissements de vos PNJ à chaque salle réussie vous fera l’effet d’un renforcement positif et vous deviendrez vite accros au charme fou de cette univers et son histoire prenante (bien qu’assez inutilement bavarde par moment). Difficile de donner une durée de vie à ce titre puisque cela dépendra beaucoup de vos désirs de créativité, d’après les tests il ne faudrait pas moins de 60h pour boucler la trame principale en ligne droite mais j’ai personnellement passé plus de 200h dessus et je ne m’en lasse toujours pas, pire, il me manque. Le premier était déjà un véritable coup de cœur mais celui-ci de par ses petits ajustements et ajout conséquent est sans nul doute LE meilleur jeu de la 8ème génération de console à mes yeux aux coté de The Last of Us Part II.
J’espère sincèrement que la licence n’est pas morte et qu’on aura droit a une suite mais c’est malheureusement peu probable vue l’échec commercial de ce dernier et le départ de son concepteur Kazuya Niinou. Cependant il reste un petit espoir car à l’annonce de sa démission il a dit qu’il accepterait de retravailler en freelance pour la société. De son côté, Yuji Horii, le père de la saga est toujours bien là et vivant mais au vu de son grand âge il pourrait lui aussi tiré sa révérence après Dragon Quest XII. Un potentiel baroud d’honneur puisque Akira Toriyama a déjà exprimé sa lassitude de travailler en tant que Chara Designer pour la licence (j’ai pas réussi a retrouver de source mais ce topic JVC le cite) et suite au décès du compositeur phare de la saga… L’avenir est pour le moins incertain dirons-nous mais ça ne fait que 3ans, il est encore trop tôt pour perdre espoir !