Je suis, quelqu'un de très faible... Une boîte dans un étalage avec Dragon Quest noté dessus réveille ma nostalgie de l'époque de la ps1 et me fait craquer sans même savoir si je peux apprécier les mûso ou pas... la musique et l'introduction réveillent une nouvelle fois ma fibre nostalgique, ce jeu, avant même d'y jouer, je l aime déjà.


DQH nous propose de débuter l'aventure par un choix entre 2 héros (défenseur du bien et de la lumière --- bon, ok c'est pas forcément original) un garçon ou une fille. Leurs capacités sont sensiblement identiques et ils ne sont au final que les points de départ d'une aventure visant à sauver le monde en rétablissant l'équilibre chancelant entre la lumière et les ténèbres. Fieffés ténèbres, d'ailleurs, qui ont rendu agressifs toutes les gentilles créatures arpentant l'univers de nos jeunes héros. Heureusement, d'autres guerriers de la lumière (fallait bien trouver une explication) issus des épisodes précédents de la saga viendront nous épauler dans cette longue quête. Soyons honnêtes, on ne joue pas à DQH pour son scénario dégoulinant d'héroïsme, de bravoure, d'amitié, d'amour et... de manichéisme. Non, la vérité est ailleurs.


Viennent alors les premières cartes, où l'on commence gentiment et énergiquement à taper les quelques ennemis phares de la saga désormais magnifiques en affichage 3D. Oui, le jeu est (très) beau, mais là où il nous surprend plus encore c'est au bout d'une dizaine de missions quand les cartes commencent à déborder de créatures (il y a vraiment BEAUCOUP de monde à l'écran) et où la fluidité ne bronche pas, belle performance... Plus encore, DQH tente de proposer de la variété dans ce massacre organisé de créatures (n'oubliez qu'on fait ça pour les sauver, hein) en prenant très souvent l'apparence d'un tower défense où nos victimes fraichement capturées peuvent être invoquées pour défendre un point devant les vagues successives de nos assaillants. Parfois, il nous faudra escorter des villageois en facheuse posture, souvent fermer des maelstroms nous vomissant tout ce beau monde au visage.


La tache accomplie, on rentrera à la base, le corps encore couvert de gluants afin de faire nos achats dans les boutiques et de dépenser nos points de compétences dans des arbres relativement riches et variés. L'occasion nous sera aussi donnée de faire un peu d'alchimie (chère à la série) afin d'améliorer notre équipement et de justifier des quêtes annexes se contentant de nous faire tuer plus de monstres encore ou de looter des composants. Ponctuellement des combats de boss viendront nous proposer une fois encore un peu de variété dans cette quête de paix à coup d'épées et de boules de feu dans la tronche.


Malgré tout, sur le long terme et lors de longue session, DQH peut se révéler répétitif (c'est propre au genre lira-t-on) et le 'manque' de variété et de possibilité dans les différentes techniques de nos protagonistes nous laissera un peu sur notre faim. MAIS, le jeu réussi totalement son côté grand défouloir/ hommage à l'oeuvre nous donnant toujours l'envie d'y revenir. Les missions finales proposent, en outre, un vrai challenge nous demandant un peu plus de stratégie dans le choix de nos créature invoquée... Du tout bon.


Au terme de ce périple de 30 heures, deux choix s'offrent à nous: poursuivre notre aventure afin d'affronter les formes ultimes des boss déjà vaincus, ce qui impliquera une bonne grosse scéance de farming de rois gluants de métal afin de booster l'équipe au lvl 75-80 ou le new game +. New game + complètement raté car même s'il vous propose 50 points de caractéristiques en bonus, il vous force a vous retaper les quêtes annexes déjà faites (afin de RE-farmer les mêmes composants), de vous refarcir l'alchimie et les courses aux objets d'équipement. Bref, sauver le monde une fois c'est déjà pas mal, au final.


Dragon Quest Heroes réussit son pari de mélanger un univers riche et respecté avec le mûso. Rien que pour ça, on ne peut que le saluer. Le jeu est amusant, défoulant et beau; il propose de nombreux héros, équipements et créatures, il ne lui manque qu'un mode coop, un poil plus de variété dans les missions encore, un vrai new game + et pour le 2, j'achète l'édition collector avec une peluche gluant en plus.

jeds
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le 7 nov. 2015

Critique lue 977 fois

8 j'aime

jeds

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