Dragon Quest III: The Seeds of Salvation
7.9
Dragon Quest III: The Seeds of Salvation

Jeu de Enix et Heartbeat (1996Super Nintendo)

La relation que j’entretiens avec cette version de Dragon Quest III a toujours été un peu particulière. Il s’agit du premier épisode auquel j’ai pu m’essayer, à une époque où je ne connaissais rien de la série et les raison qui m’y ont amené suscitent en moi une profonde nostalgie. Comme beaucoup, j’appréciais beaucoup le manga FLY dont j’avais feuilleté par hasard une version japonaise dans une bouquinerie. Version qui s’intitulait de fait Dragon Quest et dont le nom ne m’étais pas inconnu. Je suis donc retourné à mes Consoles + et autres Joypad pour comprendre qu’il était en réalité question de l’adaptation d’une série de jeux de rôle. Mais quel épisode pouvait bien correspondre aux aventures du chevalier dragon ? J’ai tout d’abord hésité avec Dragon Quest II dont les personnages évoquaient vaguement Pop et Maam, pour finalement jeter mon dévolu sur le remake du troisième épisode. Un choix relativement logique étant donné qu’ils disposent de nombre d’éléments en commun, notamment des personnages et ce sublime thème de map. Ainsi débuta mon épopée dans un univers exclusivement en japonais dont je ne comprenais pas un traitre mot. Des années plus tard, je me replonge dans ce titre qui a accompagné le début de mon adolescence avec un regard neuf, puisqu’entre temps, j’ai eu l’occasion de me pencher sur l’ensemble de la saga. En voici mes impressions.


Comparé à la version originale, le fossé est gigantesque. On dit souvent que de beaux graphismes sont dispensables dans un jeu de rôle mais, soyons honnête, si l’esthétisme est au rendez-vous, le plaisir n’en est que plus grand. Dans le cas de Dragon Quest III, c’est la panacée. Le moteur graphique est celui du sixième épisode sorti l’année précédente, mais ce remake est à mon sens encore plus réussi. Les environnements sont peut-être moins variés, mais le travail effectué sur les jeu de lumières et notamment l’omniprésence du vert est hallucinant. C’est difficilement explicable mais mêles à la musique, il en ressort quelque chose de presque mystique. Quant à la bande sonore, puisque nous en parlons, elle est évidement sublimée. Les thèmes sont peu nombreux, mais vous marquent comme rarement un jeu est en mesure de le faire.


Parmi les nouveautés, nous noterons l’apparition d’une nouvelle classe: le voleur. Celui-ci dispose d’une grande agilité, peut dérober des objets aux ennemis, utiliser des fouets infligeant des dégâts à tous les adversaires et utiliser des sorts extrêmement pratiques comme cesser les rencontres aléatoires, ce qui implique une nouvelle manière d’appréhender l’aventure. Le jeu s’enrichi également de 80 nouvelles pièces d’équipements ainsi que de nouveaux sorts, de l’ajout de la quête des mini-médailles, de jeux de plateau géant avec bonus à la clé et d’un donjon inédit. Toutes les amélioration de gameplay amenées par les épisodes Super Famicom, comme la recherche dans les jarres ou la descente dans les puits sont également au rendez-vous. Le système de personnalité est aussi l’une des grandes nouveautés. En fonction de vos réponse en début de partie, vous obtiendrez certains bonus de statistique dont il sera possible de changer à l’aide de grimoire. Les possibilités sont extrêmement nombreuses et très originales.


Même si j’ai toujours pris autant de plaisir à y jouer et que le jeu, si on le considère comme un RPG old-school, frôle la perfection dans ce domaine, certains défauts persistent. A mes yeux, le système de personnalité n’a que peu d’impact sur le gameplay, car le levelling (extrêmement présent si vous voulez avoir la moindre chance de progresser) et le choix de vos jobs permettent de passer outre toutes les situations sans avoir réellement à vous en soucier. Il y a certes un impact sur vos statistiques, mais rien de suffisamment important pour influencer votre partie, ce qui signifie qu'on peut tout à fait ignorer cet aspect. De plus, si la possibilité de changer de job pour mixer les compétences est très intéressante, l’occasion de vous construire un monstre de puissance digne de ce nom intervient si tard qu’il est difficile d’en profiter…sauf si vous tournez en rond pour monter en niveau durant des heures.


Pourtant, si vous êtes prêt à passer outre ces petites imperfection pour plonger dans cette incroyable aventure, vous risquez bien de vous en faire un souvenir impérissable.

-Wave-
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le 3 oct. 2012

Modifiée

le 10 sept. 2013

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